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sexe - Page 13

  • "Premiers pas dans la mafia"

     

    zzzzzzzzzzzzzzzzartfxm09.jpgS’acclimater en pays étranger, même lorsque vous en connaissez parfaitement la langue, l’histoire et la plupart des coutumes n’est pas forcément une situation de tout repos. Il vous faut, outre composer avec cette nostalgie insidieuse que l’on nomme « mal-du-pays »; mais que je qualifierais plus justement, pour l’avoir pratiquée au-delà du raisonnable, de « mal-des-vôtres » ; trouver rapidement vos repères géographiques, sociaux, professionnels; vous faire votre petite place au sein d’un environnement qui jusque là c'est raisonnablement passé de votre encombrante petite personne; tout en sachant que quoi que vous fassiez vous y resterez, fut ce au terme de longues années; irrémédiablement méconnu , irrémédiablement différent, exotique aux yeux des locaux, et parfois même regardé comme potentiellement néfaste .

     

     

    Si de plus vous êtes un pédésexuel à faire passer Dame Elton John pour le champion du monde de la chatte fourrée, votre intégration dans une société latine, machiste, catholique, apostolique et forcément Romaine n'en sera que moins aisée.


    Ma première surprise fut de constater que mes nouveaux bureaux, mes nouveaux collègues ne différaient guère de ceux que je venais de quitter. On traitait Via della Ferratella in Laterano, à peu de chose près, les mêmes dossiers que boulevard Malesherbes, on y commentait les mêmes coucheries, on y assassinait ses rivaux avec la même férocité, et si le café – Italie oblige – y était meilleur, la déco élégante et froide ne variait pas d’un iota.

    Seule différence notable, alors que l’agence de Paris regorgeait d’aimables tapioles au verbe leste et aux cravates colorées, celle de Rome semblait n’employer que des hétéros, exception faite d’une gouine revêche et osseuse pour laquelle tout ce qui portait pénis méritait la mort par le pal, demoiselle qui en dépit des trésors de charme que je déployais pour l’amadouer me demeura hostile jusqu’à mon départ.


    Je passais donc les premiers temps de mon séjour en compagnie d’arrogants petits coqs parlant ballon et nichons, de jeunes mamans préoccupées par l’éducation de leur marmaille et pire que tout, d’entremetteurs des deux sexes bien décidés à fourguer le nouveau venu – un beau parti murmurait on – à quelque Bovary Italienne sèche comme une fleur d’aubépine entre les pages d’un roman .


    Ma libido d’ordinaire enthousiaste ayant eut la courtoisie de s’inscrire aux abonnés absents, je jouais donc les males dominants, barbe d’aventurier , sourire de pirate et pectoraux saillants, poussant le vice jusqu'à courtiser une graphiste qui n’avait, la malheureuse, rien à faire de mes attentions, me désolant de ses dédains sur un air de Lamento dés que je rencontrais une oreille compatissante; jusqu’à ce qu’un beau matin ou un vilain soir, certains picotements, certaines raideurs au niveau de mon entre jambe ne viennent me rappeler que j’avais vingt six ans, une bonne santé, un sexe indéniablement masculin dont je pouvais user autrement que pour uriner; sexe qui, est il besoin de le rappeler; ne consentait à s’ériger en colonne Trajane qu’en présence d’anatomies,elles mêmes, incontestablement masculines.

    Je compris qu’il était temps pour « Mauvaise. Graine » d'ôter son masque grotesque de Fascio Mascio afin d’endosser sa panoplie pourpre et or de « matador-mi amor-mis à mort » avant d’aller bruler ses ailes guillochées d’argent aux lampions bigarrés illuminant les nuits pédoques de la capitale de l’Empire.


    N’ayant jamais été féru des lieux de drague dont le coté clandestin , honteux , voire malsain me répugnait, pas plus que d’ étreintes mesquines torchées à la « vite fait-mal-fait »; je me dispensais d’aller trainer mes escarpins Gucci dans les jardins du Monte Caprino , ou sur la plage du Buco, au bien nommé lieu-dit « Settimocielo », et décidais de faire mon entrée dans la pédésphère Romaine par la grande porte, même si pour l’atteindre je choisis d’emprunter la discrète antichambre d’un bar feutré, intime et chaud repéré sur le net .

    Ironie du sort ou malice assumée, les païens, les débauchés, les libertins, les sodomites en somme, avaient choisis de s’installer non loin de l’église San Crisogno édifiée au Ive siècle de notre ère et que l’on considérait comme le plus ancien site de culte de la ville. J’avouerais franchement, puisque « Mauvaise. Graine » je suis, que l’idée de me livrer à cent turpitudes à l’ombre d’un lieu saint entre tous, me mettait dans une joie féroce.


    Comme vous pouvez-vous en douter, une « Mauvaise. Graine », ça soigne ses apparitions aussi me précipitais je chez une esthéticienne qui me fit la peau aussi lisse, aussi veloutée que le derrière pommelé de ces chérubins imbéciles, aux ailes froufroutantes et aux mines équivoques volant par nuées au plafond de la Sixtine , puis chez un dentiste du cabinet duquel je ressortis avec un sourire que l’on ne pouvait contempler sans lunettes noires sous peine de voir sa rétine irrémédiablement endommagée.


    Se posa ensuite, devant un dressing plein à craquer de fringues griffées, l’inévitable et grave question du « keske-j’vais-mettre ? J’ai-rien-à-me-mettre ! » .
    Comment s’habille-t-on pour prendre d’assaut la ville éternelle lorsque l’on sait que les Romains, et à plus forte raison les pédales Romaines, sont des toxicos de la mode ?

    Chic et choc ?

    Chic et toc ?

    Chic et salope ?

    Salope très salope et pas chic du tout ?


    Je ne sais plus pour quelle tenue j’optais mais ce fut un V beau comme un camion de pompiers qui un soir de Mai, le joli Mai, poussa la porte du « Garbo », Vicolo Santa Margherita, dans le quartier du Trastevere ce lacis de ruelles traçant son réseau serré derrière la piazza Sidney Sonnino; un V qui ignorait encore au moment ou il pénétra dans le bar que ses amours Transalpines ne porteraient jamais et pour jamais que l’unique prénom de Silvio.

  • " Notre plaisir n'est pas celui de tout le monde."

    zzzzzzzzzvania-by-gert-02.jpgJe ne sais pas s’il est facile d’être père. Je suppose que non, même si à en croire le mien, ses paternités représentèrent les plus aimables aventures de sa vie.


    Je crains, hélas, que papa ne confonde facilité avec agrément.

    Qu'il prenne du plaisir à son rôle de père dans nos moments d'affection, de complicité rigolarde, ou lorsque je m'avise de lui demander conseil, je veux bien le croire ,par contre j’imagine la tâche terriblement complexe au quotidien .


    Et harassante.


    Grace au ciel, papa ne manque ni de courage ni d’abnégation. Tout autre que lui m’eut noyé, sinon à la naissance, du moins dés mes premières paroles intelligibles.
    J’ignore, à ce propos, quels furent mes premiers mots, mais face à l’épidémie d’amnésie frappant mes proches lorsque j’évoque le sujet, il me semble qu’ « Enculé » ou « Salope » entrent dans l’ordre du probable. A moins qu’il ne s’agisse d’un « Je veux ! » raide de majesté, suivi d’une colère tout aussi Impériale.

    En revanche, bien que je sois loin de posséder les qualités qu’il me prête et d’atteindre les ambitions que pour moi il caresse, être le fils de cet Homme me comble d'une immense fierté , d'un bonheur sans égal .

    Nous étions pourtant bien mal partis.

    Je suis né de parents tous les deux très "connus" avant que d'être adultes. Lui, parce que l'audace de son œil, qui si bien déshabillait les femmes dedans leurs vêtements, imposait aux veules petits vendeurs de vanités, une représentation des modes dont le mouvement net et précipité touchait à cette agitation un peu trublionne que célébrait l'époque, elle parce qu’aimant les hommes d’un appétit égal, n’en préférait aucun et se donnait à tous.

    "L'Artiste et la Salope", La Fontaine eut pût écrire cette fable si elle n'avait été dénuée de morale.


    L'Artiste brillait dans les studios-photo, La Salope rutilait dans les boudoirs miroirs. L’Artiste prenait soin d'exalter sa beauté cosaque d’un chic bohème dont il inventait le genre avec bonheur, la Salope n’était jamais plus belle que nue.

    L'Artiste photographia la Salope par hasard, un matin qu'elle traversait un jardin ou des fleurs aux longs cous ployaient leurs têtes poudrées comme dans une révérence. le corps à l’indolence sous le madras Lila d’une robe impudique, les cheveux défaits coulant l'or brun de leurs boucles brouillonnes contre l’ovale oriental d’un visage que dévorait un sourire de louve, elle balançait au bout d’une main d’enfant ses petits souliers blancs.

    Le cliché, cette " Gitane aux pieds cambrés de Marquise", qu’il vendit à un grand nom du parfum apporta à l'Artiste une reconnaissance unanime, la Salope sur le cliché des tourments et du sang.


    Alors que Paris criait à Rimbaud, au géni adolescent, au miracle de l’innocence, dans l’appartement que l'Artiste partageait avec la Salope on criait à l’assassin, à l’égorgeur, a la ribaude.

    Probablement l’Artiste aurait il très vite quitté la Salope si elle ne lui avait fait le coup du polichinelle dans le tiroir caisse.

    Enfant traquenard, enfant alibi, je déboulais au pire moment comme un jeune veuf au milieu d’une noce, et si l'Artiste n’épousa la Salope qu’à l’instant où elle perdit les eaux, il eut l’élégance de m’aimer aussitôt. Je ne pense pas qu'il se soit fait violence pour autant. Cet amour qu'il n'avait pas décidé , à supposer qu'aimer se décide, lui tomba dessus comme une tuile d'un toit.


    La Salope, elle, se contenta de m’oublier du moment que je ne lui étais plus d’aucune utilité.


    Etre le rejeton d’un artiste ne constitue pas plus un crime qu’une torture. Il suffit lorsqu’on se sait dépourvu du moindre talent au dessus de la ceinture, d’emprunter d’autres voies que celles paternelles pour le vivre la fleur aux lèvres.


    Ainsi, Georges Verlaine, fils de Paul, devint chef de gare de métro. Ce qui ne l’empêcha pas de mourir à 55 ans tué par la gnole. Il faut dire que lorsqu’il était encore dans les langes, son sentimental de père l’avait violement balancé contre un mur au cours d’une dispute l’opposant à son épouse au sujet du bel Arthur.

    Heureusement pour moi, mon papa n’est ni sentimental, ni jaloux, auquel cas j’aurais fini le crane fracassé avant même de sortir de la maternité, puisque Liouba affirme avoir surpris ma mère quelques heures à peine après ma naissance occupée à caresser d’une main alanguie les biceps d’un très bel infirmier.

    Qu’elle se partageât avec autant d’altruisme laissait papa de marbre.

    « - Lorsqu’on épouse une salope, disait il, on ne s’étonne pas d’être cornard. A vrai dire, tout le temps que cette petite ne passe pas au lit est du temps perdu. Chaque homme devrait avoir au moins une fois dans sa vie la chance de coucher avec elle. Quoi que du train ou elle y va, chaque homme l’aura bientôt. »

    Ce fut sur le même ton de raillerie qu’il prit l’annonce de ma pédéséxualité.

    « - Et alors, dit il en riant, tu ne t’imagines tout de même pas que ça va te valoir la couv de « Match » ? A moins que je n'en signe la photo .Ce serait plaisant du reste ! On ferait dans le bucolique, le Virgilien, le pastoral. Le cliché en somme. A moins que tu ne préfères une version plus Rock’n Roll, Harley Davidson et blouson clouté ? Blague à part, Bébé ,capote obligatoire! Tu en trouveras autant qu'il t'en faut dans mon armoire à pharmacie. Sois tout de même assez aimable de m’en laisser deux ou trois, n’est ce pas ? Et puis pas de secousse-minute à la maison, il y a des saunas pour ça. Par contre, si tu as un boy friend, il est le bienvenu , à condition bien entendu qu'il soit joli .

    Puis, redevenu sérieux il ajouta :

    « - Tu vois mon amour, la seule chose qui m’embête dans cette affaire c’est de ne plus être le seul homme de ta vie.

    A l’once des hommes de ma vie, si papa n’est certes plus le seul, il demeurera à jamais le plus beau, le plus charmant, le plus brillant, le plus aimant et le plus aimé.

    Voir également comme il cloua le bec à sa compagne du moment, une Marilyn aussi blonde, aussi voluptueuse, aussi sotte que les gourdes ravissantes qu’interprétait, comme seule une femme intelligente peut le faire, l’originale. Car la psychopute s’indignait, non de ma sexualité, mais de la liberté, l’insolence, la franchise avec laquelle je la vivais.

    « - Mais enfin, François-Xavier, perdrais tu le Nord ? ; susurrait elle de sa voix chantilly . Non content à quinze ans de baiser avec tout le monde , pardon avec qui lui plait , ton fils se permet de parler de ses coucheries sur un ton détaché de conversation comme il parlerait du dernier Spielberg .Tu ne trouves pas ça passablement obscène ?

    « - Moins obscène en tous cas que s’il vivait sa sexualité dans la honte et dans la peur. Oh et puis tu m’agaces à la fin. Sache que notre famille a toujours vécu ses plaisirs ,quels qu’ils fussent ,comme elle l’entendait et la tête haute. Il manquait un homosexuel au tableau. Et bien voila, le mal est réparé. Béni soit V. Que veux tu, ma chère, nous sommes ainsi battis, nous autres, nous n'y pouvons rien si notre plaisir n’est pas celui de tout le monde. »

     

  • " Vinyle-Fraise ; la B.O de ma vie. 1983




    zzzzz-vania-cinoche.jpg1983

    La guerre froide fait rage comme aux jours les plus rigoureux des 50th.
    Devant un auditoire de fondamentalistes protestants, le cow boy de Pennsylvania Avenue dénonce l’Union soviétique comme « l’empire du mal ».
    Pour briser la logique de « l’équilibre de la terreur », il lance un programme défensif, l’Initiative de défense stratégique (IDS) baptisé par ses détracteurs « guerre des étoiles ».


    L’état de guerre est annulé en Pologne après un voyage du pape couronné de succès.
    Cependant, manifestations et arrestations se multiplient.
    Solidarité devient un mouvement d’opposition clandestin, soutenu par l’Église catholique.


    En Italie, en Grande-Bretagne et en RFA sont mis en place 48 Pershing II et de 64 missiles de croisière américains pour rééquilibrer les forces en Europe.

    Le monde tremble. La bombe, l’énorme, la super H menace de péter d’un jour à l’autre.

    E=MC2, mon amour !

    1983

    Après l'échec de la politique économique du gouvernement Mauroy, suite au second choc pétrolier, la France adopte un plan de rigueur, qui consacre la conversion des socialistes à l'économie de marché. Afin de remédier aux déséquilibres engendrés par le déficit de la balance des paiements, une politique d’austérité s’impose.


    Les français, soumis au plan de rigueur qui leur interdit de sortir de l'argent du pays, sont obligés de passer leurs vacances en France. Chaque français adulte a seulement le droit de changer pour 1 500 francs en devises étrangères et ceci pour toute l'année fiscale; d'autre part leur carte de crédit est bloquée hors de France, les transferts financiers doivent être justifiés et sont aussi limités à 1 500 francs par trimestre.

    Mais de quoi se plaint-on en 2010 ?

    1983

    Les premiers compacts disques sont commercialisés.
    Louis de Funès s’en va rejoindre son ami Bourvil au Paradis des rigolos. Les anges n’ont pas fini de se marrer.
    Tennessee Williams nous quitte, laissant Blanche Dubois, Violet Venebale et Maggy la chatte orphelines.

    1983

    Isabelle Adjani a le culot de se déculotter dans « L’été Meurtrier » et empoche le second de ses cinq Césars.

     


    Blake Edwards et son épouse Julie Andrews traitent de l’ambigüité sexuelle sous forme de comédie musicale (« Victor Victoria »).


    Gallia – celle du Queen- fait ses premiers et probablement derniers pas au cinéma dans « La balance » de Bob Swain aux cotés de Nathalie Baye.
    Elle y joue le rôle d’une pute.


    Un OVNI débarque sur la scène musicale Internationale.
    Elle chante faux, danse mal, s’habille comme une clocharde. Les cassandres prédisent qu’elle ne passera pas l’été.
    Elle s’appelle Madonna, Louise Ciccone.

    1983

    Septembre

    Fermement décidé à poursuivre mon éducation de future tapiole élevée au bon grain, mon papa chéri m’emmène voir mon premier grand show.
    Plumes, strass, paillettes.
    One steps, béguines, disco, tango, paso, valses cascadeuses vives et gaies !
    Le bon temps du Rock , les lumières de Broadway ,les violons de la Maritza.
    Sylvie Vartan triomphe au palais des congrès devant un public de folles affolées.
    Je sors de la salle ébloui.
    C’est décidé, quand je serais grand je veux faire chanteuse blonde.

    28 Octobre

    Nous fêtons mon cinquième anniversaire boulevard de Courcelles.


    Il y a des clowns et des ballons, un théâtre de marionnettes, des guirlandes et des lampions de papier entre les tilleuls , un gâteau à la vanille et aux fruits rouges, de l'orangeade et du sirop de fraises, plus de cadeaux que je n'en recevrais jamais .
    C’est du moins ce montrent les photos car le seul souvenir que je garde de cette journée est celui d’un parfum de Lavandes.


    On objectera que les Lavandes ne fleurissent pas au mois d’Octobre.
    Surtout boulevard de Courcelles !


    Pourtant, c’est bien une odeur mauve, douce et légère qui flâne sur les vestiges enfouis de ce Jeudi là.
    « Pour un Homme » de Caron.
    L’eau de toilette que portait papa.
    Papa, je ne le lâche pas d’une semelle. J’agrippe sa veste, j’accroche ses pantalons, je réclame ses bras.
    J’ai peur qu’il ne soit triste.
    J’ai peur qu’il ne s’en aille lui aussi.
    Quelques semaines auparavant ma mère s’est barrée tailler des pipes à un chimpanzé Vénézuélien propriétaire de mines d’or rouge et marchand d’esclaves.
    Le rêve en somme de toutes les garces bien élevées, nourries de pattes à l’eau et de patates bouillies, dans des appartements hypothéqués jusqu’aux chenets du quartier Saint Gervais –Saint Paul, ces petites filles aux paupières baissées sur une trouble lueur lila auxquelles on apprend à compter en carats et stocks options afin de s’assurer qu’elles deviendront bien de grande salopes.

    Mais papa n’a pas d’autre chagrin que celui de me craindre malheureux.
    Il sent bien dans le fond qu'elle ne me manque pas. Il sait bien que je ne l'ai pas plus aimée qu'elle ne m'a aimé.
    Qu'a cela ne tienne , il m'aimera pour deux , pour dix , pour mille !
    Alors il me rassure, alors il me cajole.
    Il dit que nous deux, ensembles, on a besoin de personne, qu’on est les plus forts du monde.
    Il a vingt trois ans, la beauté d’un ange déchu, un métier qui le passionne.
    L'avenir devant lui comme qui dirait....
    Il va sacrifier ses plus belles années au bonheur d’un monstre qui un jour, lui dévorera le cœur.

     

     

    Sylvie Vartan: " Il suffirait que tu sois là."
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