Contes défaits de mon ciel de lit.La pédésexualité expliquée à ma mère.2023-04-25T12:35:05+02:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://vvsm78.hautetfort.com/vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html"L'Eternel Retour."tag:vvsm78.hautetfort.com,2012-11-15:48981052012-11-15T08:22:19+01:002012-11-15T08:22:19+01:00 Revenir en photos, c'est déjà revevenir. Série " When In Roma..."...
<p>Revenir en photos, c'est déjà revevenir.</p><p>Série " When In Roma..."</p><p><img id="media-3837955" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/00/1292968057.JPG" alt="146.JPG" /><a href="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/00/3151953423.JPG" target="_blank"><img id="media-3837961" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/00/1942836508.JPG" alt="152.JPG" /></a><a href="http://vvsm78.hautetfort.com/media/01/01/3260352716.JPG" target="_blank"><img id="media-3837965" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/01/01/2862668281.JPG" alt="226.JPG" /></a><a href="http://vvsm78.hautetfort.com/media/02/00/2977990316.JPG" target="_blank"><img id="media-3837968" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/02/00/1285259343.JPG" alt="285.JPG" /></a></p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.htmlArthur au pays des horreurs.tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-07-15:37134842011-07-15T20:06:20+02:002011-07-15T20:04:00+02:00 Première partie : Dans laquelle « Mauvaise . Graine » perd les...
<p><img id="media-3121899" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/02/2803805290.jpg" alt="z-arthur-11-01-09.jpg" /></p><p><br /> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #ff00ff; text-decoration: underline;"><strong>Première partie : Dans laquelle « Mauvaise . Graine » perd les pédales.</strong></span></span><br /> <br /> <strong>J’avais rendez vous devant un bistrot que je ne connaissais pas avec un Arthur que dans le fond je ne connaissais pas d'avantage.</strong></p><p><strong>Vendredi soir, Paris ressemblait à Montréal. Un froid de gueux, peu de monde dans les rues, le poids du gel, de l’hivernage sur les boulevards, les avenues, les monuments, sur le fleuve immobile, tissait comme une résille translucide dont les mailles encageaient le ragot grommelant du ventre de la ville, le condamnant au silence cireux des grands recueillements. Un clair de lune boréal s’éboulait dans les caniveaux en un plumetis de pétales de givre. Les mots figeaient sur mes lèvres fendues par la volée de mille folles flamberges, en dépit du baume à l’odeur soyeuse de cacao présumé les protéger, tandis que je tentais, par téléphone, de convaincre Chris de me rejoindre. <br /><span lang="FR"><br />« Monsieur de … » pinaillait. </span></strong></p><p><strong>Gorge irritée, nez pris, larfeuil en berne, sommeil, bonne nuit, dodo ! </strong><br /><strong> Des excuses bidon puisque je percevais derrière sa voix, certes vaguement dolente, une rumeur de conversation, un bourdonnement de salon.</strong><br /><strong> Au terme de mille circonvolutions il admit qu’il se trouvait consigné pour la soirée, ses parents recevant quelques commensaux, parmi lesquels le Prince de Mesdeuze ainsi que deux ou trois belles têtes de Comtes, qu’il ne m’avait pas invité car ….enfin, tu comprends...... Je ne comprenais rien du tout , sinon qu'il répugnait à me voir.</strong><br /> <br /><strong> Basta !</strong><br /> <br /><strong> Furibard, j'abandonnais mon noblaillon à ses vieilles perruques et pressais le pas en direction de ma voiture, comme d'ordinaire garée à dache ! La perspective de passer la nuit en duettino avec Arthur m’agaçait, non que le gamin fût de mauvaise composition mais parce que je me demandais avec inquiétude ce que</strong></p><p><strong>nous allions bien trouver à nous dire ce quasi étranger et moi-même. Mais quelle idée aussi de m’en aller jouer les duègnes pavanantes pour infante déjà déflorée ? A peine trente ans et déjà assujettie au rôle revêche de chaperon, pauvre « Mauvaise . Graine », toi la plus redoutable Scarlett de ta génération changée par les maléfices d’un David dont même l’enfer ne voudrait plus, en craintive « tante Pittypat ».</strong><br /><strong> Calamité suprême, aucune chance de terminer sévèrement « Amped et queer » au petit matin glaireux, puisque par un miracle que la madone de Savone elle-même n’aurait sut expliquer, conscient des responsabilités qui m’incombaient,j’allais affronter les embuches de la nuit sans le réconfort d’un sympathique trait de Candy-C ou d’un innocent Jelly Bean.</strong><br /> <br /><strong> Arthur m’attendait au bord du trottoir, frigorifié, piaffant d’impatience ou peut être d’appréhension, vêtu d’un manteau noir cintré à la taille, dont la coupe admirable traitait avec désinvolture les proportions de son corps délié, lui conférant l’épaisseur de la maturité sans lui ôter cette grâce exquise et qui ne pèse rien de la jeunesse. Un frisson violent me secoua, lorsqu’il pénétra dans la voiture, tandis que je percevais à travers une brume de glace, cette odeur que sans mémoire encore je reconnaitrais ; une odeur dorée de caramel tiédit et d’écorces d’oranges , l'odeur ronde que l’on respire au cou des tout petits enfants.</strong><br /><strong> Pourquoi ce parfum me bouleversait il tant ? Pourquoi me ramenait il au temps d'avant les hommes, lorsqu'à l'ombre dolente des magnolias du jardin d’acclimatation, je courrais de toute la force de mes mollets longs et lisses vers l'envol gracieux des manèges ?</strong><br /> <br /><strong> A la lueur du plafonnier je dévisageais Arthur comme si je le voyais pour la première fois. Je réalisais avec une sorte d’incrédulité bestiasse qu’effectivement,je ne l’avais jamais véritablement regardé, ou du moins que je ne l’avais jamais regardé comme un homme achevé, autant dire une proie potentielle.</strong></p><p><strong>« Mauvaise . Graine », ma fille, tu perds les pédales.</strong><br /><strong> C’est Arthur nom de Dieu, ce même Arthur qui,une après midi de Juin,à Autheuil s'était abondament oublié sur ton short de tennis,alors que pour l'amuser tu jouais à "Ramons-ramons-la-petite-barque".Et ne viens pas me dire que celà crée des liens , que tu aimerais bien qu'il recommence, stupide idiote.</strong><br /><strong> C'est un bébé Cadum , Arthur! </strong><br /><strong> Un grand et beau bébé, je te l’accorde mais n’oublie pas davantage qu’il est le neveu de Liouba donc quasiment ton cousin.Tu me diras que des cousins par voie consanguine ou non, on en a baisé d’autres, mais ce n’est pas une raison. </strong><br /><strong> Ni nécessaire, ni suffisante, n’insiste pas espèce d’orang outan lascif! </strong><br /><strong> Un peu de courage vieille branche, ferme les yeux et regarde la route !Oui, bon, bref, tu m’as compris. </strong><br /><strong> Evite de penser à cette carnation chaude et complexe de pêche de vigne, à ce nez aux ailes délicates, à cette bouche douce et charnue, veloutée comme un beau fruit d’été, à ces yeux d’un bleu profond plus vieux que son âge.</strong><br /><strong> Oui, je sais, bleu, le mot est un peu court jeune homme ,un peu étroit pour évoquer le bleu des yeux d’Arthur. Je veux bien reconnaître que l’on trouve dans</strong></p><p><strong>ses larges prunelles un peu écartées toutes les nuances de bleu possibles et imaginables, l’azur et l’indigo, le cæruleum et le Prusse,le Lapiz et la Turquoise,le myosotis et le Lila. Tout un printemps rieur aux berges de la Méditerranée, lorsque le ciel et la mer se fondent en une ample, une souple toile aussi délicatement ajourée qu’une mantille en dentelles de Seville.</strong><br /><strong> Bon, c’est terminé les conneries ? Tu as trop de santé mon petit gars!Tu tiens donc tant à te faire revolvériser par Liouba ? </strong><br /><strong> Et puis tu as un mari que je sache ! Non ?</strong><br /> <br /><strong> Non ! </strong><br /> <br /><strong> Bon,je n’insiste pas mais je t’aurais prévenu tête de bois !</strong><br /> <br /><strong> Une fois que Jiminy Cricket eut daigné fermer sa boite à âneries,je ne pus m’empêcher d’ouvrir la mienne pour braire à Arthur combien je le trouvais en beauté. Il m'en remercia d’une petite tape amicale sur la cuisse.</strong><br /><strong> Un peu vexé qu’il ne me retourne pas le compliment,puisqu'après un gommage au papier de verre et un masque aux prépuces de cachalots lyophilisés je rayonnais tel le phare d'Alexandrie sur les nuits levantines de Cléopatre ,je lui tendis une perche honteuse. .</strong><br /> <br /><strong> « -<em>Et moi, comment tu me trouves</em> ?</strong></p><p><strong>(Merveilleux, sublime, à tomber, roulé comme un havane, narcissique avec deux S et un beau Q, à violer d’urgence : rayez les mentions inutiles)</strong></p><p> </p><p><br /> <br /><strong> « - <em>Facilement </em>! me répondit-il avec un rire penaud qui me fit comprendre que j’avais quelque peu forci durant nos agapes Monégasques.</strong></p><p><strong>Puis, dans un geste charmant de détachement,il prit ma main, y déposa un baiser ailé juste avant d’enfoncer un dernier clou dans mon cercueil d’ex gloire décatie.</strong></p><p><strong>« - <em>Mignon ton blog, « Mauvaise . Graine » ! Un peu tartignole sur les bords, mais n’est pas Céline qui veux, tu ne crois pas</em> ? »</strong><br /> <br /><strong> Tartignole comme son sujet, connasse !</strong><br /> <br /><strong> Attend la suite, joli cœur, tu vas être servi !</strong></p><p><br /> <br /><strong> (Suite au prochain numéro)</strong></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Une nounou d'Enfer. "tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-07-13:37116582011-07-14T18:27:02+02:002011-07-14T18:27:02+02:00 Arthur, je l’ai vu naitre. Enfin, pas tout à fait ! Vous imaginez...
<p><br /><strong> Arthur, je l’ai vu naitre.<img id="media-3120555" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/00/4123062978.jpg" alt="zarthur-10-01-09.jpg" /></strong></p><p><br /><strong> Enfin, pas tout à fait ! Vous imaginez bien que je n’étais pas présent lorsque Madame sa mère a démoulé le gluant !</strong></p><p><br /><strong> Nous dirons plus justement que je l’ai vu grandir !</strong><br /><strong> Arthur est le neveu par alliance de ma tante Liouba.</strong></p><p><br /><strong> Un vague cousin en quelque sorte !</strong></p><p><br /><strong> Douze années nous séparent.</strong></p><p><strong>Ceci explique que nous n’ayons jamais noué de liens plus consistants que ceux qu'impose le partage de réunions familiales, comme mon étonnement, lorsqu’il m’appela, Lundi, pour me convier à déjeuner en sa compagnie.</strong><br /> <br /><strong> D’excellent lignage, bien élevé, bien peigné , propre sur lui , promis à un brillant avenir avant même de savoir ânonner la table de deux , suffisamment friqué pour susciter la convoitise nimbée d’« Heure Bleue » de ces douairières maléfiques aux perles discrètes , aux chignons soignés , aussi habiles à ferrer le « beau parti » que le brochet dans les lacs d’Irlande ; Arthur , vous l’aurez compris , est la parfaite incarnation de la France d'en haut ,celle qui de collèges Suisses en High Schools anglaises, se prépare à étonner Wall street ou Kabutoch<span style="font-family: Times New Roman;">ō</span> .</strong><br /> <br /><strong> En somme une parfaite tête à claques.</strong><br /> <br /><strong> Arthur cependant n’est pas idiot.</strong></p><p><br /><strong> Perturbé comme tout un chacun, mais pas idiot.</strong></p><p><strong>Dès l’enfance, son statut d’unique héritier, lui a enseigné à se garder d’un microcosme médisant et fourbe au sein duquel l’intérêt porte le masque de l’intimité; l’intolérance celui de la vertu.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Cependant, parce qu’il n’en maîtrise pas toutes les subtilités ; et même s’il se refuse encore à en cautionner les bassesses ; Arthur s'ingénie avec une maladresse, parfois touchante, à jouer un jeu de dupes dont il espère qu’il le rendra populaire.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Ainsi se montre-t-il fort prodigue d’un argent dont l’abondance l’embarrasse.</strong><br /><strong> Ainsi organise t’il, plus souvent que nécessaire, des noubas rugissantes que plébiscite une jeunesse candidement décadente, avide de musique « hot » et de champagne glacé.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Ainsi dissimule-t-il son manque d’assurance sous l’apparat d’un glamour branchouille qui, du châtain nuancé de ses cheveux au chic implacable de ses vêtements en passant par la verdeur naïvement canaille d’un vocabulaire férocement convenu, signent une estampe faussement délurée. Son jeune corps développé par la pratique du tennis et de l’aviron, l’éclat gourmand de son teint caramel, le regard ivre et papillonnant de ses yeux pervenches achèvent d’entretenir l’imposture ; puisqu’à cent lieues de son personnage de dandy indolent, Arthur est un jeune homme mélancolique, parfaitement pragmatique et totalement indifférent à la parodie fatiguée des mondanités.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Prisonnier de son éducation et de sa caste il se contente de rêver à une existence ordinaire et studieuse, peuplée de livres et de chevalets, de roses trémières, et de grands chiens efflanqués sans songer une seule seconde à secouer le carcan qui l’enferre.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Bref, Arthur est malheureux !</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Et un petit peu pédé aussi sur les bords.</strong><br /><strong> Mais ça, il ne s’en doutait pas –ou du moins feignait il de l’ignorer –jusqu'à ce que mon David ne s’en mêle.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> David, peut être vous en souvenez vous, me tient lieu de jumeau noir, d’éminence grise et par la force des choses de colocataire.</strong></p><p><br /><strong> David est beau à peindre, fou à enfermer, obsédé à en suivre sa bite partout ou elle le mène fut ce dans des extravagances sexuelles strictement interdites aux plus de dix huit ans, David subitement entiché d’Arthur ou plutôt brulant de concupiscence à l’idée de s’offrir, en guise d’étrennes, le précieux Graal du Roi Arthur, David injustement évité d’une escapade Monegasqueà laquelle j’étais par Christophe prié, organisant par mesquine vengeance une bamboche en forme de mascarade Vénitienne dans mon – notre- appartement, bamboche travestie à laquelle il convia , comme il se doit , le ban et l’arrière ban de tout ce que Paris compte de putes , demi putes, quart de putes , barbillons et autres séraphins aux ailes cramées , plus la proie aussi innocente que l’agneau à naitre qu’il entendait par la grâce de ses incantations converses et la vigueur de son bras séculier changer en brebis galeuse.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> David enfin qui se garda prudemment, et pour cause, de me toucher mot de ses exploits.</strong><br /> <br /><strong> Bien qu’Arthur se soit vu tenté de gouter aux joies de l’uranisme, il n’avait, en revanche, pas prévu que cette éventualité se concrétiserait si tôt dans le long cours flottant de ses jours ni qu’elle serait le fruit de circonstances tellement grotesques qu’elles en deviendraient singulières.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Il avait suffit de quelques minutes ivres de rires et de bulles pour qu’il bascule, peu avant l’aube, sous l’étreinte d’un vaillant soudard aux pupilles curieusement dilatées.</strong></p><p> </p><p><strong>Ni viol ni don de sois, cette union désastreuse n’était qu’un faux pas éméché dont Arthur s’était relevé le premier; chancelant et vaguement écœuré tandis que son suborneur sombrait dans un sommeil béat.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> A gestes lents il avait ramassé ses vêtements épars.</strong></p><p><strong>Des salons qu’éclairaient des guirlandes clignotantes lui parvenaient le chahut d’un quadrille.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Arthur s'était enfui sous une pluie de serpentins obscènes comme des langues tandis que les masques railleurs tentaient de l’entraîner dans leur sarabande.</strong><br /><strong> Une fois chez lui, il avait transformé sa honte en un feu d’artifice de rires imbéciles avant de chuter dans la nuit obtuse des ivrognes.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Au réveil, il n était plus tout à fait certain de la réalité de la scène et sans une petite douleur lancinante ou vous savez, il eut put croire à un mauvais rêve.</strong><br /><strong> Du reste, comment aurait il imaginé que sa « première fois » puisse se passer sans qu’il ait conscience d’autre chose que de l’éboulement de cheveux bruns répandus sur son dos et d’une odeur fade de champagne éventé ?</strong></p><p> </p><p><br /><strong> En réalité, jamais, il n’avait osé se représenter cette mythique première fois et si d’aventure, pour les besoins de quelque jeu stupide, on lui avait imposé de le faire, il n’en aurait certainement pas attribué le rôle principal à ce garçon là.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Parce que David était spectaculairement beau, et que l’excès de beauté ne semblait pas à Arthur une qualité nécessaire à un homme.</strong><br /><strong> Parce qu’il était plus changeant qu’un mois de Mars, solaire et exubérant un instant, sombre et coléreux le suivant sans la moindre motivation.</strong><br /><strong> Parce que ses manières d’adolescent attardé le lui rendaient pathétique.</strong><br /><strong> Parce que son impulsion morbide à l’autodestruction lui inspirait une peur sournoise.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Vivement, Arthur avait rassemblé ses esprits, bu un pot de café afin de dissiper sa gueule de bois, puis convenu qu’il serait stupide d’accorder à cet accident</strong></p><p><strong>idiot plus d’importance qu’il n’en méritait et qu’il valait mieux penser à autre chose.</strong><br /><strong> Le fautif- mais au fond Arthur l’était tout autant- qu’il croisa le surlendemain dans une librairie ou chacun avait ses habitudes, semblait, quant à lui, n’avoir gardé aucun souvenir de ce qu’on qualifiera cyniquement d’« intermède Vénitien ».</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Comme à l’accoutumée, David s’était montré primesautier, affable et taquin .Il avait invité Arthur à déguster une Charlotte à la vanille dans une pâtisserie voisine, l’avait saoulé de plaisanteries et de potins avant de la planter à un angle de trottoir pour courir vers un rendez vous oublié.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Partagé entre le soulagement et le dépit, Arthur s’était donc confié, dans le plus ingénu des abandons, à l’unique personne parfaitement capable –ou parfaitement incapable- de répondre aux questions qui le torturaient, la seule véritable légende urbaine de la famille et de ses dérivés, cette vieille garce de « Mauvaise . Graine », laquelle plus fausse qu’un Ducat de plomb lui avait coulé un long regard suspicieux digne à lui seul d’une demi douzaine d’Oscars.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -<em>David a couché avec toi </em>? m’exclamais-je, comme si l’événement me paraissait à peine moins vraisemblable qu’un débarquement d’indiens Cherokees Avenue Montaigne.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Entre compatir aux déboires du bambin et sauver les fesses de David au prix de menteries qui eussent fait virer la fée bleue au violacé, j’hésitais à peine.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Arthur, occupé à baratter d’une cuiller nerveuse un malheureux Tiramisu à la fraise, se renfrogna aussitôt.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> <em>« -Pourquoi non ? Est-ce que je ne suis pas mignon ? N’aime t'il pas les garçons ?</em></strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -Il en joui, cela ne signifie qu’il les aime. Mais pour en venir à ton cas précis ; je ne me figurais pas que tu sois son type.</strong></p><p><strong>« -Ah, parce qu’il a un type !</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -Les inconnus, mon joli! Mon faux frère ne baise que des inconnus. Des mecs sans passé ; des mecs sans avenir. Des mecs auxquels rien ne le l'attache.</strong></p><p><br /><strong> Au ras de sa frange claire, les yeux d’Arthur prirent un éclat de pierre dure.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -<em>Si je te comprends bien, ce salaud m'a oublié pour pouvoir me sauter, puis dans la foulée, il a également oublié de se rappeler qu’il m'avait oublié. Cela ne m'étonne pas qu’il agisse désormais comme si rien ne s'était passé.</em></strong></p><p> </p><p><br /><strong> Je haussais les épaules avec résignation.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> <em>« - Sans doute ne s’en souvient-il plus réellement. Mais à la fin, tu t’attendais à quoi Monsieur l’idéaliste ? A ce qu’il te demande en mariage ? Tu sais bien qu’il avait beaucoup bu, ce soir là. Et un peu tapé, aussi. </em></strong></p><p> </p><p><br /><strong> "-<em>Tapé ? Tapé qui</em> ?</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -Pa<em>s tapé qui, gourde, tapé quoi ! De la coke, tiens</em> !</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -<em>David prend de la cocaïne</em> ?</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -<em>Tout le monde prend de la cocaïne. Mais dis moi, c’était bien au moins</em> ?</strong></p><p> </p><p><strong>Même s’il l’avait voulu, Arthur eut été bien incapable de répondre à cette question malséante ; d’une part parce qu’il manquait cruellement de références en la matière ; d’autre part parce qu'évoquer ce qui touchait à la sexualité, et au corps plus généralement, lui était encore pénible.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Quoi qu’il en soit il se trouvait déberlingué par un goujat, camé jusqu’aux sourcils, lequel ne se souvenait même pas d’avoir envahi son fondement avec la même précipitation qu’Hitler la Pologne.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> La situation prêtait à rire et Arthur était bien trop honnête avec lui-même pour l’affubler du costume vertueux de la tragédie.</strong><br /><strong> Tandis que je réchauffais entre mes paumes un ballon de Cognac, je résumais le débat à la seule question qui me parut essentielle.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> « -<em>Au juste, qu’est ce qui t’ennuis à ce point? Que David t’ai baisé, et entre nous tu aurais put tomber plus mal, ou bien d’être confronté de manière radicale et sans échappatoire possible à tes propres désirs</em> ?</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Ni l'un ni l'autre, mon Capitaine !</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Il savait bien, le petiot, depuis toujours, disait il, enfin plutôt depuis l’éveil sensoriel de son zguègue, que ce n’était pas aux filles que ledit zguègue devait de bomber , mais de là à se faire calcer à la vandale comme la dernière des houris d’un bastion tombé un putain de soir de l’an ,dans des draps douteux, sans même un mot gentil, un bisou, au pire une tape amicale sur les fesses, lui faisait quand même douter des bonnes manières de la gente pédoque comme de sa volonté d’adhérer à ce club de troglodytes!</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Il ressortait de ses digressions infantiles que le roi Arthur ne voyait pas d’objection à donner son cul pourvu qu’on le lui demandât poliment et qu’on n’oubliât pas de l’en remercier de quelques roses corail ou d’un poulet joliment tourné.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> Bien que l’envie me pris de me frapper violement le front contre le bois de la table, je lui expliquais, gentiment que le sexe en nos vertes contrées nécessitait généralement l'usage de trois mots : bonjour, aïe, au revoir, le aïe devenant de plus en plus dispensable l’expérience venue; je proposais également de le cornaquer dans le milieu si toutefois il désirait encore découvrir ce monde interlope, je m’engageais à le protéger, à le conseiller, bref à jouer les bonnes fées marraines d’une Cendrillon plus princesse que souillon, même si je savais pertinemment que l’on m’imputerait de bon cœur les conséquences de cette embrouille à l’eau de vaisselle.</strong></p><p><strong>Nous nous quittâmes, Arthur la fleur aux lèvres, « Mauvaise . Graine » le cœur au bord des siennes, sur la promesse d’une petite virée en boite le Week -end suivant.</strong></p><p> </p><p><br /><strong>David quant à lui ne perdait rien pour attendre même si au regard des folies qu’il m’a entrainé à commettre, jouer les nounous d’enfer, à mon âge, dans mon état et à l’heure qu’il était revêtait des allures d'aimable bluette.</strong></p><p> </p><p><br /><strong>Sur le moment le plus urgent me parut de convaincre mes adorables petits cousins à porter des slips en acier trempé bouclés par des cadenas de haute sécurité non crochetables.</strong></p><p> </p><p><br /><strong>Avec David dans les parages, la prudence s’imposait.</strong></p><p> </p><p><br /> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p> <p> </p><p> </p> <p> </p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.htmlIvresse Slave et nostalgie Italienne .tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-07-08:37062892011-07-14T18:18:44+02:002011-07-09T18:11:00+02:00 Le voici revenu, ce spleen insaisissable, qui me fait du chagrin, et dans...
<p><strong><img id="media-3113722" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/01/01/436700926.jpg" alt="vania siamois mouvement.jpg" />Le voici revenu, ce spleen insaisissable, qui me fait du chagrin, et dans cette même tristesse, sans raisons apparentes, tel le soleil perçant soudainement les nuages, devenir d’une gaité folle. Je passe ainsi du rire aux larmes tels ces jours merveilleux du petit printemps ou la pluie, le soleil, les nuages se disputent le ciel.</strong><br /><strong> On a suffisamment glosé sur la nostalgie éperdue d’une âme slave, germée sur le terroir culturel et imaginaire d’un pays blanc virant au rouge ; une nostalgie d’émigrants, d’apatrides, faite de longues et flexibles phases de mélancolie versant immanquablement dans une frénésie, une exaltation quasi tsigane, pour que je m’abstienne d’ajouter ma voix au chapitre.</strong><br /><strong> <em>« A force d'entendre<br /> Tous les gens me prendre<br /> Pour un russe authentique<br /> J'en ai tous les tiques<br /> Je vis de zakouski<br /> Je bouffe des piroschki<br /> Je bois de la vodka<br /> Au milieu des r'pas »</em>Chantait Boris Vian.</strong><br /> <br /><strong> J’ai picolé, ce soir, un peu plus tôt que d’ordinaire, beaucoup plus que d’ordinaire.</strong><br /><strong> La faute à mes " Demoiselles avec ou sans ailes".</strong><br /><strong> Elles savaient bien ce qu’elle faisaient, les diablesses, lorsqu’elles m'adresserent par courtier deux bouteilles de Muscat blanc de Livadia cuvée Massandra .</strong><br /><strong> J’ai souri en découvrant les flacons ventrus enveloppés dans du papier de soie.</strong><br /><strong> Je ne suis pas bien portant ces jours derniers, personne ne l’ignore. Or dans le carnaval de nos rituels familiaux, une tradition veut que l’on se soigne d’abord par l’ivresse, avant de recourir, si besoin en est, à la chimie. </strong><br /><strong> Naïves hirondelles, mes tantes ignorent que j'ai besoin du fracas des discothèques, du tumulte des banquets, des éclats de diners entre amis pour que mon ivrognerie se change en comédie légère. Seul dans un appartement trop grand pour moi (David est parti je ne sais ou, baiser je ne sais qui) je crains que l’ivresse ne me conduise aux rives de la déprime plus rapidement que Moïse ne conduisit les hébreux aux rives du Jourdain.</strong><br /><strong> Mais comment résister aux attraits d’un Livadia cuvée Massandra lorsqu’on a à peut près autant de volonté qu’un poulpe mort d’amour dans un trou de rocher ? </strong><br /><strong> Plus qu’un vin, ce blanc multé aux chauds reflets de topazes est un nectar, un breuvage digne de l’olympe dont chaque gorgée vous raconte une histoire. </strong><br /><strong> Une histoire Russe, donc une histoire folle.</strong><br /><strong> Son histoire.</strong></p><p><br /><strong> PETIT COURS D’ŒNOLOGIE A L’EGARD DE CEUX DESIRANT CONJUGUER ALCOOLISME ET CULTURE.</strong></p><p> </p><p><br /><strong> .</strong><br /><strong> <em>« Le domaine de Massandra se situe sur la côte Criméenne de la mer Noire, non loin de Yalta. <br /> Fondés par le Tsar Nicholas II en 1894 pour fournir la cour royale, les vignobles furent exploités par le Prince Lev Sergeivich Golitzin, œnologue réputé et éminent collectionneur. A sa mort ce dernier légua ses trésors au domaine donnant naissance à la « Collection Massandra », une mosaïque de grands crus uniques au monde. Lorsqu’éclata la révolution d’Octobre, la collection fut soustraite à la convoitise des bolcheviks et cachée dans des caves discrètes ou l’armée rouge, qui d’ailleurs ne la cherchait pas, la retrouva en 1920.Sur ordre de Staline tous les vins entreposés dans les palais des Tsars furent alors ajoutés aux merveilles de Massandra. En 1941, par crainte de l'avancée de l'armée allemande, la Collection fut à nouveau déménagée et ce n’est qu’à la libération de Yalta en 1944 que l’on put entreprendre la tache pharaonique de rassembler les centaines de millier de bouteilles éparpillées à travers le pays. <br /> Aujourd’hui la « Collection Massandra » est reconnue comme la plus ancienne collection de vins vieux au monde (le plus âgé de ses millésimes, un « Jerez de la Frontera » fut mis en bouteille en 1775).Il va sans dire que les experts considèrent Massandra comme un trésor national. »</em></strong></p><p><strong>FIN DU COURS MAGISTRAL</strong></p><p> </p><p><br /> <br /><strong> En résumé, ce pochetron de Vanini-Vaniania s’est sifflé, sans remords ni complexes, un litre et demi de trésor national en moins de deux heures.</strong><br /><strong> Résultat de ce brillant exploit, le voici plus éméché qu’un bataillon de cosaques après la victoire, occupé à se pencher sur son passé décomposé et prêt à tomber la tête la première dans la plus slave des mélancolies.</strong><br /><strong> Je ne sais si tous les chemins mènent à Rome, en revanche il est certain que ceux qu’emprunte mon vague à l’âme s’y précipitent sans escales.</strong><br /><strong> Ainsi, si proche encore et pourtant perçue à travers la brume des jours enfuis, me reviens la douceur dangereuse de ces débuts de soirées Romaines, lorsque nous nous retrouvions, par paires d’amoureux, à la terrasse d’un café du Trastevere pour y prendre l’apéritif.</strong><br /><strong> Nous dégustions des « Dirty Martinis » servis dans des vasques de verre bleu qu’on appelait " piscines ". </strong><br /><strong> Celui qui en buvait plus de trois terminait aux urgences.</strong><br /><strong> Ces crépuscules ivres étaient moments de pures délices. Malgré le ciel instable, l’air sentait l’été. Les derniers rayons du soleil séchaient la courte et violente averse de l’après midi,enchantaient les façades blondes des anciens hôtels particuliers,animaient une vie pourpre aux muscles des atlantes, une respiration dorée aux seins des cariatides. Les fontaines scintillaient d un murmure voluptueux. Les platanes soupiraient toute la nostalgie qu’ils avaient du temps des Triomphes. Parfois , une mouette , égarée , venait parler ressac et bains de mer .Aux terrasses des vacances , on croquait des pralines , des petites olives noires à la chair ridée et vinaigrée , des croutons frits tartinés d'un hachis d ail et de basilic ; tout en repoussant mollement l'assaut des vendeurs de roses , de jasmin , de prophéties , d' images pieuses ou de mauvaise conscience . On élucubrait sur les potins de la veille, on riait pour des bêtises, on refaisait le monde.</strong><br /><strong> Ce voyou qui ressemblait à mon amour me tenait la main sous la table.</strong><br /><strong> Le parfum incarnat dont se parait la seule femme du groupe nous enveloppait de sa chaude et vibrante caresse. </strong><br /><strong> Les yeux noirs du "Gitan" prenaient une consistance diamantine dans le crépuscule violine.</strong><br /><strong> Nous avions l’âge de nos amours, nous étions des pré-trentenaires en état d’adolescence, en état de grâce, en apesanteur. </strong><br /><strong> Dans le Trastevere ou certaines ruelles sont si étroites que le soleil n'y entre jamais , le voyou m'a embrassé en secret .Puis il m'a conduit jusqu'au Ponte Milvio , un charmant pont Romain du IIeme siècle avant Jésus Christ ,ou il m'a éxpliqué que pour qu'un amour ne finisse jamais il fallait accrocher un cadenas à la chaine du lampadaire central. </strong><br /><strong> Il a fermé le cadenas d'un tour de clé sec. </strong><br /><strong> Il a jetté la clé dans le Tibre.</strong><br /><strong> iL a dit que desormais nous étions enchainés l'un à l'autre , que rien ne pourrait jamais nous séparer.</strong><br /><strong> En Juillet 2007 le reverbere a rompu sous le poids de la féraille qui le chargeait.</strong><br /><strong> Le Tibre charrie encore des milliers de clés rouillées et mon coeur à la dérive.</strong><br /><strong> J’ai passé le cap des trente et je ne suis plus amoureux.</strong></p><p><strong>Comment voulez vous que j'oublie?</strong></p><p> </p><p> </p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Des oursins dans le Caviar."tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-05-15:34076712011-05-15T11:36:07+02:002011-05-15T11:36:07+02:00 « Mauvaise. Graine », désœuvrée et un peu malade : « - Qu’est ce que...
<p><strong><img id="media-3032032" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/02/01/1371799403.jpg" alt="gay,sexe,sophie marceau, ophelie winter,angelique marquise des anges" />« Mauvaise. Graine », désœuvrée et un peu malade :</strong></p><p>« - <strong>Qu’est ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire ! Qu’est ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire ! Qu’est ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire ! Qu’est ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire </strong>!</p><p><br /><br /><strong>David, en pleine forme et toujours prèt à rendre service: </strong></p><p><strong>« -Ta gueule Anna Karina ! Tu veux qu’on baise ? Ca t'occuperas la bouche un moment !</strong><br /><br /><strong>« - Toi et moi ? Tous les deux ?</strong><br /><br /><strong>« - A moins que tu ne prefères aller sonner chez les voisins.</strong><br /><br /><strong>« -Beurk, non, sont pas beaux-jolis ! Et puis toi aussi beurk! Elle n’est pas suffisamment à bout de souffle pour se taper David-le-fou, Anna Karina!</strong><br /><strong>Si on disait du mal à la place !</strong><br /><br /><strong>« -Oh oui, oh oui ! De qui ?</strong><br /><br /><strong>« -Je ne sais pas.Des gens au pouvoir. L’insolence,ça doit se pratiquer du bas vers le haut !</strong><br /><br /><strong>« -Bof, on ne va pas encore baver sur Sarko et Carla ! Ca devient rengaine ! Laissons ça à Anne Roumanoff.</strong><br /><br /><strong>« -C’est qui ça, Anne Roumachin ?</strong><br /><br /><strong>« -Personne ! Une comique moche !</strong><br /><br /><strong>« -Parce que tu en connais des jolies, toi ?</strong><br /><br /><strong>« -Oh mais là on est carrément dans une autre dimension. On dépasse largement les frontières de l’étrange ! De l’inconsommable ! Même complètement torché au sortir de quinze ans de taule tu peux pas te farcir ce truc! Alors , bonne pomme, tu cherches des explications, tu supputes qu'on l'ait bercée trop près du mur, Roumanoff !Pense tu , le mur n'y est</strong></p><p><strong>pour rien ! C’est un trente huit tonnes qu’elle s’est bouffée dans la tronche à la sortie de la maternité pour être défigurée à ce point. Tout est de traviole. Le nez, la bouche, les guiboles. Même ses crins ils penchent !</strong><br /><br /><strong>« -S’attaquer au physique, c’est bas David ! Très bas !</strong><br /><br /><strong>« - Et l’autre là, Sainte Thérèse Dalida, il peut parler alors qu’il rate pas une occasion de se foutre de Mimie Mathy. Promets-moi, mon bel amour mon imposture, de ne pas me ressortir cette mauvaise blague ou elle se suicide en se pendant à un Bonzaï.</strong><br /><br /><strong>« -Il y a pire, mon chéri ! Figure-toi que son mari a déclaré à « Match » qu’il déplorait que sa chérie n’ait pas la tête carrée. Ainsi il aurait put y poser son verre et son cendrier pendant qu’il se faisait sucer. Oui je sais, elle est ignoble ! Mais moi ça me gave les gens sucrés, faussement humbles. <em>« -Je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas droit aux mêmes rôles que Julia Roberts ! »</em> Qu’elle nous sort sans même se marrer ; grincheuse! </strong><br /><strong>Mais parce que si c’est toi qui tapines sur Hollywood Boulevard, jamais il s’arrête Richard Gere, et du coup il n’y a plus de film, courge ! Et puis tu l’imagines en cuissardes, Simplette? Enfin, pas besoin de déranger le pluriel pour si peu : une seule cuissarde suffira ! Tu la flanques dedans l’ange gardien et elle nous joue la botte de sept lieues dans un remake porno du chat botté !<em> « Monsieur le chat, le chat bité, vous n’allez pas me niquer »</em> !</strong><br /><br /><strong>« -Faut pas dire du mal des nains, Vania. C’est politiquement incorrect ! Et puis on ne sait jamais, ça peut toujours servir un avorton.Regarde, dans les cirques, ils en manquent.Y a pénurie de gnomes.Depuis que ta copine cartonne sur TF1,ils s’imaginent tous qu’ils vont jouer Lorenzo au théâtre Français,les turlupins.Du coup ,de Florent à la rue Blanche, tous les cours d'art dramatique sont pris d’assaut par les nabots, au point que Chéreau envisage de monter "Blanche Neige" à Nanterre et Hossein "Les aventures de Lili Pute" à Bercy. A noter tout de même que Mathy reste la comédienne préférée des Français.</strong><br /><br /><strong>« -Je m’excuse de te demander pardon,mais c'est Sophie Marceau la comédienne préférée des Français.</strong><br /><br /><strong>« -Je te ferais remarquer mon joli, déjà, que Sophie Marceau et comédienne ça ne va pas du tout ensemble ! C’est même parfaitement antinomique ! Et puis explique moi une chose, Monsieur je-sais-tout : s’ils l’aiment tant que ça, les Français, la petite Miss mamelles, pourquoi ils ne vont pas voir ses films ?</strong></p><p><strong>« -Bé ça marche bien son dernier truc là, « De l’autre coté du lit » !</strong><br /><br /><strong>« -Au vu du titre en bois du japon, le public a dut croire que c’était cochon ! Genre je te prends par derrière, façon denier Tango chez Brando ! Blague à part, ça marche parce qu’il y a Dany Boon.Autrement dit, si tu lui colles pas un C'hti à coté sur l’affiche, elle fait pas un fauteuil l'andouille de Vire.</strong><br /><strong>Tu sais que mon père a failli bosser avec elle voici quelques années ?</strong><br /><strong>Ils se rencontrent, ils déjeunent.Ravissante , fraiche , pulpeuse et en même temps tout à fait commune.Poissarde mais sans gouaille. Très P.M.U dirait cette chère Liouba! A l'époque ,elle s’apprêtait à partir tourner « Anna Karénine », produit par Mel Gibson ! Là aussi une vache de bonne idée ! Après Garbo la Divine, Vivien Leigh la rose anglaise, Sofa morcifs, la bonniche !Comme quoi ce n’est pas d’hier qu’il déraille Mad Max!</strong><br /><strong>Enfin bref, passait plus les portes la femme à Tarzan.</strong><br /><strong>Mon père lui demande par quels types de rôles elle serait éventuellement attirée.</strong><br /><strong>La saucisse fait semblant de réfléchir puis elle minaude qu’elle se verrait bien dans des films historiques comme en fait Adjani. Camille Claudel, genre, même si elle a détesté mais alors détesté la péloche !</strong><br /><br /><strong>Trop long, trop académique, pas assez glamour !</strong><br /><br /><strong>Au fait , tu sais comment ils l'appelent les machinos la belle Isabelle? "Lady commandements".Et quand elle se radine sur la plateau , ils chantent "mezzo vocce"; "Adjani Française , Adjani Française!" sur l'air d'"Algérie Française".</strong><br /><br /><strong>Mais revenons à nos Moutons !</strong><br /><strong>Marceau, elle voulait tourner un truc vachement pampres et mousses, « La Chartreuse de Parme », par exemple.</strong><br /><br /><strong><em>« -Intéressant</em>, lui dit mon père pas intéressé du tout. <em>Quel personnage ?</em> »</strong><br /><br /></p><p><strong>« <em>-Bin la Chartreuse ! Qui d’autre ? </em>» </strong><br /><br /><strong>« -Heureusement qu’elle n’a pas fait « La Marquise des Anges » ! Pauvre Angélique !</strong><br /><br /><strong>« -C’a été dans l’air fut un temps. Un peu avant « Marquise », justement, tu sais le bio -pic de Marquise Du Parc, la « Déhanchée de Racine », celle pour qui il a écrit "Andromaque"!</strong><br /><strong>Une pute, vaguement actrice!C'est tapé Racine , bien sur, mais aussi Molière et même le King si je ne m'abuse.Une Stars fuckeuse avant l'heure!</strong><br /><strong>Et puis vu toutes les saloperies qu’elle a balancé sur le film et cette pauvre Véra Belmont à sa sortie, les investisseurs se sont dit que parier sur la petite mère Maupu avec un budget aussi lourd, n’était peut être pas une si bonne idée</strong><br /><strong>Enfin bref, pour Angélique il parait qu’Ariel Zeitoun serait sur le coup, mais qu’il rencontre pleins de problèmes, le pauvre. Des problèmes de droits déjà.</strong><br /><strong>Non seulement la vielle Golon, l’auteure, ne se décide pas à mourir, mais en plus elle a entreprit de réécrire tous ses romans de la première à la dernière ligne en y ajoutant des tas de péripéties inédites, histoire de les rendre encore plus imbitables.</strong><br /><strong>Et puis faut la dégoter la nouvelle merveilleuse, indomptable chieuse!Vontquand même pas reprendre la mère Mercier dans l’état ou elle se trouve!</strong><br /><strong>On dirait une otarie avec une perruque!</strong><br /><strong>Béatrice Dalle voulait faire le rôle lorsqu’elle était jeune.</strong><br /><strong>Ophélie Winter aussi!</strong><br /><strong>Tu imagines ce à quoi on a échappé ! </strong><br /><strong><em>« No soucy Loulou ! T’as fais de mon keum un méchoui , mais j’te kif quand même ! Waooouuu Loulou, c’est ça la galerie des glaces ? Bé mon cochon, y en a des miroirs qu’on se voit dedans ! Mais les glaces, ou elles sont les glaces ? Je sucerais bien un "Magnum", amandes-miel, moi ! »</em></strong></p><p><strong> </strong></p><p><strong>« -D’un autre coté on n’est pas bien préssés de la voir débarquer sur nos écrans la Comtesse de Peyrac.Ca fait quoi ? Cinquante ans que ça dure son cirque?</strong><br /><strong>Cinquante ans qu'elle fait pleurer les filles et les garçons sensibles, fantasmer les males en rut, la péruquée du XVIIe- le Siècle, pas l’arrondissement. </strong><br /><strong>Cinquante ans qu’elle nous rejoue « Adieu-je reste », la copine à Louis le Grand –le Roi, pas le bahut.</strong><br /><br /><strong>A la longue la Marquise dérange.</strong><br /><br /><strong>En plus c’est un peu nul comme série.</strong><br /><strong>Et qu’elle épouse un homme qu’elle n’aime pas, et qu’elle me met à l’aimer juste au moment ou on le fait griller façon Barbecue un dimanche à la campagne. Et qu’elle devient truande, aubergiste, chocolatière à la mode, danseuse nue au « Crazy ».</strong><br /><strong>Non, ça c’est Lova Moore, je me trompe d’andouille.</strong><br /><strong>Et qu’elle refait fortune, qu’elle épouse son cousin, qu’elle séduit le big boss de Vegas-en-Yvelines,et qu’elle réchappe aux poisons de la Montespan.</strong><br /><br /><strong>Et puis chouette alors, un rebondissement,un clifhanger de la-mort-qui-tue,elle découvre que Joffrey <em>"va-mon-amour-sauve ton-bateau »</em> n'est pas aussi mort que des comploteurs complotant veulent bien le lui faire croire.Du coup elle part à sa recherche en Méditerranée alors que même pas elle sait nager, la conne. Remarque ce n’est pas grave, cette nana là peut pas couler, les flotteurs sont d’origine ! </strong><br /><strong>On la razzie, on la torture !</strong><br /><br /><strong><em>« -Non pas les chats !<br />« - Ok, Marquise mais tu permets qu’on te viole un petit peu!<br />« - Bin oui, couillon, c’est marqué dans mon contrat ! Un viol toutes les vingt minutes, sinon le public s’emmerde et il va voir les miches à Bardot.</em></strong></p><p><strong> </strong></p><p><br /><strong>On la vend aux enchères comme un vulgaire chameau, on l’enferme dans le harem du roi du Miquènéz, lequel cherche à la dompter, car il ne sait pas qu’elle est indomptable, Angélique, il n’a pas lu le scénar ce gros bourrin. Et puis hop, comme tout le monde en à marre de se dessécher en plein désert, on nous colle un happy end à la con qui la voit s'éveiller dans les bras de son amour, à bord d'un trois mats voguant vers le nouveau monde.</strong><br /><br /><strong>C’est plus un cheveu sur la soupe comme fin, c’est carrément la collection de binettes à Loulou 14.</strong><br /><br /><strong>Putain de feuilleton ! Même « Plus belle la vie » fait pas plus fort de café !</strong><br /><strong>Ecriture béton ! </strong><br /><strong>Pas étonnant vue la rafle de cerveaus qui s’est attelée à l’adaptation.</strong><br /><strong>Même « Alain-Decaux-radote » s’y est collé. </strong><br /><strong>Et ce pauvre Pascal Jardin, dont le seul ratage est son fils, Alexandre.</strong><br /><strong>Enfin, merde, David, me dis pas qu’y a encore des gens pour regarder ces machins.</strong><br /><br /><strong>« -Bin y a nous déjà, ma couille .Chaque fois que ça repasse .Et même quand ça repasse pas, grâce aux dévédés. Allez, connasse, avoue que tu adores ça nos petites soirées Angélique-Champagne rosé-Fraises au sucre ! Plus Tapiole,c'est pas possible ! Ou alors faut mater la série en robe de brocard d'or et perruque blond Vénitien ! </strong><br /><strong>Mais au fait, on n’était pas partis pour dire du mal ce soir ? </strong><br /><br /><strong>« - T’as raison, mais qu’est ce que tu veux, on est trop bons comme garçons. Tu verras que ça finira par nous nuire tant de genetillesse</strong></p><p> </p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Strangers when we meet!'tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-05-14:34023032011-05-14T22:39:42+02:002011-05-14T22:36:00+02:00 Je le rencontrais par hasard et je ne fis rien pour chercher à lui...
<p><br /><strong><img id="media-3031558" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/01/3993756819.jpg" alt="zzz-vania-portrait.jpg" />Je le rencontrais par hasard et je ne fis rien pour chercher à lui plaire.</strong><br /><br /><strong>L’homme de ma vie, de mes vies, de toutes mes vies !</strong><br /><br /><strong>Ma vie réelle, ma vie rêvée.</strong></p><p><br /><strong>Ma vie en grisaille, ma vie en enluminures.</strong><br /><br /><strong>Ma vie cassée nette, figée dans la bulle d’Ambre d’un passé que rien ne parvient à ternir. </strong><br /><br /><strong>Ni l’affection de ces chatons un peu Angora, un peu fleurs de rocailles, partageant, parfois , mes internelles insomnies ; ces jeunes hommes fragiles , incomplets, parant du beau , du grave nom d’ « amour » ce qui n’est au fond qu’un marivaudage de chambre à coucher ou grisés d’émois inédits, le cœur estafiladé de bénignes écorchures, ils quêtent derrière le masque badin dont se pare mon ennui, la consolation de leurs chagrins à venir .</strong><br /><br /><strong>Ni ces nuits rouges tissées de sperme et de sueur ,de cuir et d’acier, lorsque mon corps , dépecé jusqu’aux nerfs,q uémande l’avilissement , la crasse , l’éclaboussure ; implore des mains grenues , des bouches crues, des liqueurs d’infamie ; chancelle de mercenaires sans prénoms en condottières sans visages .</strong></p><p><br /><strong>Ni le temps, cette imposture qui dévaste, raye et chanci les toiles les plus éclatantes.</strong><br /><br /><strong>Rien.</strong><br /><br /><strong>J’étais heureux avant de le connaître.</strong><br /><br /><strong>Gavé de béatifiques certitudes, j’aimais Julien, Julien m aimait.</strong></p><p><br /><strong>Tout était simple.</strong></p><p><br /><strong>Le temps des aventures plurielles me semblait révolu, même s'il arrivait que mon œil s'embrasât encore au passage de quelque bouleversant spécimen à la musculature avantageuse et au crane rasé.</strong></p><p><br /><strong>Je ne voyais, du reste, aucune contradiction à regarder les garçons, à vivre totalement immergé dans le Milieu alors qu’un seul homme allumait de prodigieuses aurores au ciel de mon lit.</strong><br /><br /><strong>Et quel homme</strong></p><p><strong>Le plus beau, le plus brun, le plus fou, celui qui aux terrasses du Marais faisait lever tous les regards.</strong></p><p><strong>Qu’il m eut choisi, moi parmi la meute de ses prétendants, m’enivrais de vanité, m’exilais au sommet d’un empyrée ou nul prince n’était mon cousin.</strong><br /><br /><strong>J'éprouvais une fierté imbécile, lorsque nous nous promenions d’un pas accordé, nos doigts emmêlés et que je surprenais dans la moire tremblée des vitrines, le reflet du couple lumineux que nous formions, si jeune, si insolent, si rayonnant de vie qu’il retentissait comme une insulte, un blasphème à la face des affligés.</strong><br /><br /><strong>Jamais je n’aurais imaginé quitter un jour Julien. </strong><br /><strong>Et surtout pas pour un garçon qui ne me plaisais pas et n’étais pas mon genre, à tel point qu’il me fallu des semaines pour me rendre compte de son existence.</strong><br /><br /><strong>Il venait tous les soirs, parfois seul, parfois accompagné d une bande de gentils comiques, dans un bar ou je prenais tellement mes aises que je passais plus de temps derrière le comptoir que devant.</strong><br /><strong>Sans doute m’est il arrivé de le servir lorsque je donnais la main au patron. </strong><br /><strong>Quoi qu’il en soit, je ne le voyais pas.</strong><br /><br /><strong>Non qu’il fut insignifiant ou même laid, loin de là.</strong><br /><br /><strong>A vingt ans, ce Provençal monté de son Midi faire l’acteur à Paris, possédait la grâce duveteuse d’un petit animal que l’on se plait à caresser, des yeux d’un bleu de porcelaines et un sourire tout en fossettes dont la timidité révélait plus qu’elle ne cachait. Simplement, rien dans son physique, ses attitudes, ses manières de chien fou ne parvenait à accrocher mon œil vagabond.</strong><br /><br /><strong>Il m’intéressait d'autant moins, que je trouvais peu harmonieux le contraste que son corps massif, vigoureux de sportif accompli, formait avec son visage de poupon encore nourri à la Blèdine.</strong></p><p><strong> </strong></p><p><strong>En sommes, il me paraissait joli mais disgracieux. </strong><br /><br /><strong>Joliment disgracieux.</strong><br /><br /><strong>S'il ne me parlait pas autrement que pour me dire " <em>Bonsoir, un whisky coca, s'il vous plait </em>" en revanche, son regard ne me lâchait pas une seule seconde. </strong></p><p><strong>Cette admiration béate ne me flattait qu’à demi, habitué que j’étais à ce que les hommes succombent au tir groupé de mes yeux verts de Jade. </strong></p><p><br /><strong>Encore, ces pamoisons les avais je désirées, sollicitées, provoquées puisque mon orgueil mal placé, m’interdisait de prendre dans mes filets de rétiaire un adversaire vaincu d’avance.</strong><br /><br /><strong>Les copines se moquaient.</strong></p><p> </p><p><br /><strong>Un peu.</strong></p><p><strong></strong><br /><strong>Du bout des crocs.</strong></p><p><strong>" - <em>Tu as vu ? Ton béguin est encore la ! Sainte Rita du Charlat, comment il te balance ses chasses !!!</em></strong></p><p><strong><span lang="FR"><span lang="FR">"- <em>Mon béguin ? Mon boulet vous voulez dire !La con de ses morts ; il ne sait pas que je suis maqué et fidèle, moi</em></span></span></strong></p><p><strong>Mes braves courges se gondolaient de plus belle !</strong></p><p><br /><strong>La « Mauvaise . Graine » fidèle, on aurait vraiment tout vu au ciel de Paris.</strong><br /><br /><strong>Si au moins celui que par moquerie nous surnommions « Manon des sources » en raison de son accent teinté de lavande et de pèbre d’ail, m avait abordé, la situation eut été éclaircie. </strong><br /><strong>Je lui aurais, alors, expliqué que ma chair ferme et dorée n’était pas destinée à ses dents de lait et lui aurait conseillé, courtoisement quoique sèchement, d’aller croquer à d’autres fruits.</strong><br /><br /><strong>Mais non, monsieur se taisait ; monsieur se contentait de me regarder avec des yeux si énamourés qu’ils faisaient baisser les miens.</strong><br /><br /><strong>J'en parlais à Julien, lequel prit la chose à la subtile rigolade.</strong><br /><br /><strong>Il n empêche que l’affaire tournait au running gag.</strong><br /><br /><br /><br /><strong>Plus embarrassé par cette situation que je ne voulais bien l’admettre, je chargeais ma ravichiante de choper le gamin et de lui mettre les points sur les I, les barres sur les T. </strong><br /><strong>Diligente et rusée, Sandra s’acquitta haut la main de sa mission.</strong></p><p><strong><em>« -Tu lui as dit que je sortais avec Julien ?</em></strong><br /><strong><em>« - Attends, Bourdos, il n’y a que les Macchabés pour l’ignorer. Tu ne sais plus faire une phrase sans y coller Julien ! Julien par ci, Julien par là !</em></strong><br /><strong><em>« -Tu lui as dit que je ne cherchais pas d aventures ?</em></strong><br /><strong><em>« -Il ne veut pas d aventures.</em></strong><br /><strong><em>« -Qu’est ce qu’il veut, alors ?</em></strong><br /><strong><em>« -L’amour, chouchou, cuisine et dépendances ! Il prétend que dès l'instant où il t'a aperçu il a su que tu étais l’homme de sa vie et qu’il était l’homme de la tienne. Il est persuadé que temps joue en sa faveur et qu’un jour, tu viendras à lui.</em></strong><br /><strong><em>"-Pour lui Peter la tronche, oui ! Oh la putain de ma mère, je suis tombé sur un cinoque !</em></strong></p><p><strong> </strong><strong>Cinoque ou clairvoyant, je ne sais !</strong><br /><br /><strong>Le fait est que, quelques mois plus tard, j’étais amoureux de « Manon des Sources ».</strong><br /><br /><strong>Amoureux comme je ne l’avais jamais été auparavant.</strong><br /><br /><strong>Amoureux comme je ne l’ais plus été depuis.</strong><br /><br /><strong>Amoureux comme je ne le serais, probablement, plus jamais.</strong></p><p> </p><p><span><br /><br /><br /><br /> </span></p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Almeria mon amour "tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-05-13:33955282011-05-13T12:25:47+02:002011-05-13T12:21:00+02:00 « - Tu peux le Croire toi ? Bien sur...
<p><span lang="FR"><span lang="FR"><strong><span lang="FR"><span lang="FR"><strong><span lang="FR"><br /></span></strong></span></span></strong><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><img id="media-3029193" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/02/02/3299685621.jpg" alt="gay,sexe,bardot,almeria,michele mercier,claudia cardinale,cinema,cocaine" /><br /></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p><strong>« - Tu peux le Croire toi ? Bien sur que tu peux le croire. C’est un pédé qui m’a appris à être une femme.Et pas uniquement dans le coté « Jolie Madame », tu vois. L’apprêt, la manière de se coiffer, de se farder, de se vêtir, de se tenir ; le maintien, tout ça !</strong><br /><strong>Il m’a appris à découvrir ces riens qui font qu’une femme est une femme avec l’envie d’être encore plus une femme.</strong></p><p><br /><strong>Le trouble par exemple. L’envie de se troubler, de se laisser troubler. L’abandon, le don. </strong><br /><strong>Ne plus se retenir.</strong><br /><strong>Le plaisir de se laisser envahir.</strong><br /><strong>L’impudeur…</strong></p><p><br /><strong>On décrit toujours les femmes comme des créatures pudiques. Ce n’est pas vrai, les femmes ne sont pas pudiques ; elles savent très bien faire reculer les limites de la pudeur. Elles ne craignent pas de mettre des mots sur leurs émois. Pas plus que d'avoir d'autres vies ,pleins de vies.</strong></p><p><strong>Le coeur fou bovaryse au travers des romans,des images.</strong></p><p><br /><strong>Des musiques aussi.</strong></p><p><br /><strong>Des couleurs.</strong></p><p><br /><strong>Les jaunes francs de Van Gogh,le bleu monochrome d'Yves Klein ,les rouges passés presqu'impressionistes de Corot.</strong></p><p><br /><strong>Elles ont des tableaux plein la tête,les femmes.</strong></p><p><br /><strong>Et des fantasmes.</strong><br /><strong>Des fantasmes qu’elles réalisent d’ailleurs.</strong><br /><strong>Elles possèdent une connaissance spontanée de l’inconscient. Apelle ça l’instinct féminin si tu veux.</strong></p><p><br /><strong>Elles savent se servir de leurs failles, de leurs déséquilibres, de leurs faiblesses. Elles sont frontales les femmes, tu sais. </strong><br /><strong>Elles ne sont jamais unies, une. Vous les hommes, et les gays autant que les autres, êtes plus, comment dirais je ? Monolithiques ? Evidents ? Simplistes ? </strong><br /><strong>Les femmes ont du pouvoir mais à la différence des hommes elles ne se sentent pas obligées d’en abuser, ni d’imposer les choses.</strong><br /><br /><strong>Maintenant, je suppose qu’une seule question te taraude.</strong><br /><strong>Le Français me baisait il ? Et si oui, me baisait il bien ?</strong><br /><br /><strong>Oui et non !</strong></p><p><br /><strong>Il faisait ce qu’il pouvait le pauvre.</strong></p><p><strong>Note qu’avant lui, si je savais pertinemment posséder un clitoris, j’aurais été bien en peine de le trouver.</strong></p><p><br /><strong>Du reste, mon mari aussi l’a cherché longtemps. »</strong></p><p><br /><strong>J'avais beau me dire que les histoires de cul que Marissa me narrait n'étaient , au fond , que des contes de vieille salingue s'amusant de la supposée candeur de celui qu’elle regardait comme un gamin bien moins aguerri qu'il ne le claironnait ; il m'arrivait encore d être troublé par l'émotion sincère colorant , par moments, sa voix altérée de tabac et d’alcool ; cette grande ombre janthine venue obscurcir son regard comme un drapé retombe sur le contre jour blanc d'une fenêtre ; ce sang pale affluant avec la fugacité d'un reflet de lune sur une pierre sacrificielle à la pulpe cireuse de ses joues.</strong><br /><br /><strong>Jouait-elle avec moi, à défaut de se jouer de moi ?</strong><br /><br /><strong>Jusqu'à quel point et selon quelles règles ?</strong></p><p><strong>« - A la mort de mon père, j’ai vendu à peu près tout ce que je possédais en Amérique, puis nous sommes partis.</strong></p><p><strong>En Europe d’abord, en Afrique ensuite.</strong><br /><strong>Aux contreforts du Riff ; là ou la Méditerranée épouse l'Atlantique.</strong><br /><strong>Tanger. Tu connais Tanger, bien sur.</strong><br /><strong>C’est là que nous avons commencé à jouer à des jeux dangereux.</strong><br /><strong>A l’époque, l’homosexualité était très mal vue et même pénalisée à peu près partout. Beaucoup de gays fortunés épousaient de jolies femmes qu’ils utilisaient comme une sorte de façade sociale, mais également, dans bien des cas, comme des appâts.</strong><br /><strong>Des pièges à cons, des pièges à queues.</strong><br /><br /><strong>La femme au bout de l’hameçon, le mari ferrait la prise que l’un et l’autre se partageaient ensuite comme il se doit au sein de toute union fondée sur la communauté réduite aux acquêts.</strong><br /><strong>Notre couple s’est bien divertit à ses manigances, sauf que dans ce cas précis, l’homme riche, c’était moi.</strong></p><p><strong>Les yeux des Marocains, si difficiles à relever, s'enflammaient lorsque je passais, voilée de transparences. Des petits groupes de jeunes hommes me suivaient de loin dans le dédale du grand Socco. Je les aguichais d'un sourire, d'un mouvement rond du bras, la main en étoile sur la hanche, les reins creusés je basculais mon ombrelle vers l’épaule pour laisser le soleil jouer dans mes cheveux blonds.</strong><br /><strong>Les mômes se laissaient prendre à leurs reflets dorés comme des alouettes aux feux d'un miroir.</strong></p><p><br /><strong>La suite n'était qu'un jeu de rôles assez banal en sommes.</strong></p><p><strong>Tu as déjà baisé avec un arabe, au fait ? »</strong></p><p><strong>« -Jamais.</strong><br /><strong>« - Pourquoi, tu es raciste ?</strong><br /><strong>« -Mais non, arrêtes un peu ! L’occasion ne c'est jamais présentée, voila tout !</strong></p><p><strong>« -Tu n’as pas perdu grand chose ! Des grosses bites, mais bourrines. Ca te tire pendant des heures sans la moindre imagination. Non, franchement, quelle déception !</strong><br /><strong>En revanche les Espagnols ! Ah, les Espagnols!</strong></p><p><strong>Tu as entendu parler d’Almeria ?</strong></p><p><strong>C’était l’Ancienne capitale économique du Califat de Cordoue. Ca se situe au bord de la côte Andalouse, coincé entre mer et désert.</strong></p><p><br /><strong>A la fin des années 60, Almeria était une sorte d'Hollywood sur Méditerranée ou les grosses productions internationales bénéficiaient, en plus de décors naturels superbes, de conditions économiques défiant toute concurrence.</strong><br /><strong>Entre les prises de vue du " Shalako " d'Edward Dmytryk,la reine Bardot, magnifique et débraillée, aimait à y promener ses grâces patchouli et ses jupons flottants. Michèle Mercier, votre increvable Angélique, y retrouvait son Peyrac /Hossein pour un improbable western spaghetti-paëlla-cassoulet, intitulé "Une corde et un colt ". Face à Rodrigue/Charlton Heston, Sophia Loren avait les yeux de Chimène.</strong><br /><strong>Sur les Ramblas qui, des hauteurs de la ville dévalaient vers la plage de sable noir de l'Alma Drabillas, on croisait le soir et la fraicheur venus, la beauté violente comme un appel au crime d'une Claudia Cardinale dont la voix évoquait un éboulis de cailloux dans un oued Tunisien à sec.</strong></p><p><br /><strong>Et puis il y avait Ava, venue en voisine, Ava le plus bel animal du monde, qui dansait dans les Night Clubs du port, pieds nus comme la paysanne de Caroline du Nord qu’elle était restée</strong></p><p><strong>Attirée par la présence des beautifuls peoples, tel un essaim grouillant de guêpes par un rayon de miel, la horde Fellinienne des courtisans et des prédateurs déferlait sur la ville.</strong></p><p><br /><strong>C’était toujours la même cour des miracles crasseuse et bariolée, de putains fragiles aux yeux fanés, de gigolos aux allures meurtrières de squales, de dandies androgynes et de pourvoyeurs d'illusions que l'on retrouve partout au monde dans le sillage de la gloire.</strong></p><p><br /><strong>A la suite d'un caravansérail de vieillards dont les traits figés dans le bronze de leurs fards évoquaient les masques mortuaires de la Haute Egypte que nous avions connus à Tanger, mon mari et moi avons suivi le flot des Hébreux vers la terre promise.</strong><br /><strong>Lassés des palaces, nous avions loué, dans les collines, une grande villa d'inspiration Mauresque perdue au fond d'un jardin tropical bourdonnant et fleuri. </strong><br /><strong>C’est sans doute là que j’ai vécu les moments les plus heureux de ma vie.</strong></p><p><br /><strong>Enfin, heureux, peut être pas.</strong><br /><strong>Au moins paisibles. </strong></p><p><strong>Nous étions attentifs l'un à l’autre. Nous touchions du piano à quatre mains. Nous discourions des heures de poésie ou de psychanalyse.</strong><br /><strong>C’est sans doute ce à quoi ressemble la vie. </strong><br /><strong>La vie des gens, je veux dire. Les vrais gens.</strong><br /><br /><strong>Puis nous avons connu Tatiana. Celle que ta mère appelle la « Pute de Riga », quoi qu’à y réfléchir je ne sais laquelle est la plus pute des deux,Tatiana qui s'enorgueillissait de pouvoir fournir n'importe quoi à n'importe qui, pourvu qu’on y mit le prix. </strong><br /><strong>Nous nous sommes liées d’amitié, elle et moi, au point que mon mari en prit ombrage.</strong><br /><strong>On s’amusait comme des folles toutes les deux. On riait d’un rien, on osait tout.</strong></p><p><strong>J’avais enfin quinze ans.</strong></p><p><strong>Fine mouche, Tatiana détourna la ire de mon plus tant que ça époux en lui adressant un bouquet, non pas de roses jaunes, mais de solides pêcheurs parfumés à la marée, à l'oignon frais et au Condado de Huelva, ce rouge ordinaire que l'on servait dans les tavernes.</strong></p><p><br /><strong>C'est grace à Tatiana que j’ai rencontré le seul véritable amour de ma vie, la fée cocaïne.</strong></p><p><strong>Sous l'emprise de la drogue, j’oubliais mes terreurs et mes démons. Je devenais, enfin, humaine. Je me dégelais, me décoiffais, me démaquillais. Je troquais mes satins givrés contre des jeans délavés et des T-shirts coupés au dessus du nombril. Je bronzais les seins nus aux commandes d'un Riva d'acajou que je lançais à travers la baie à la poursuite de la flèche d'argent que traçait au ras des flots l’échine des marsouins. Je croquais la vie comme on croque dans un fruit d’été, sans se préoccuper du jus qui macule le menton. La Candy C me donnait un air de santé éclatant.</strong></p><p><br /><strong>Alarmé par ce changement dont il devinait la cause, le Français tenta de me rattraper sur la pente ou je glissais. Il fut prié, gentiment, d'aller se faire enculer et pour que la chose soit bien certaine on lui fournit autant de gigues qu’il pouvait en consommer.</strong></p><p><br /><strong>Il c’est d’ailleurs barré avec l’un d’eux.</strong><br /><strong>Un Italien.</strong></p><p><br /><strong>Je l’ai revu des années plus tard à Rome. Son mec l’avait détruit physiquement et mentalement. Il était malade, accro au Brown sugar, quasiment miséreux. Nous étions toujours mariés pourtant jamais il ne m’avait demandé quoi que ce soit. </strong><br /><strong>J’ai voulu l’aider, bien sur mais il a refusé. Je crois qu’il prenait du plaisir à sa déchéance.</strong><br /><strong>Le stade ultime du masochisme.</strong></p><p><br /><strong>Il est mort peu après.</strong></p><p><br /><strong>Donc me voilà veuve.</strong><br /><strong>Et joyeuse! Let’s go to « Maxim’s ».</strong></p><p><br /><strong>Mais au fait, c’était quoi ta question au début ? </strong><br /><strong>Pourquoi j’aime tant les pédés ?</strong></p><p><strong> </strong></p><p><span lang="FR"><span lang="FR"><strong><span lang="FR"><span lang="FR"><strong><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><span lang="FR"><strong></strong><br /></span></span></span></span></span></strong></span></span></strong></span></span></p><p> </p><p><span lang="FR"><span lang="FR"><strong><span lang="FR"><br /></span></strong></span></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span lang="FR"><br /> </span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br /><br /></p><p> </p><p> </p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Folle à Tuer "tag:vvsm78.hautetfort.com,2011-05-12:33714452011-05-12T17:50:51+02:002011-05-12T17:37:00+02:00 Marissa séjourne à Paris pour toute une semaine....
<p><img id="media-3028034" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/01/01/92741673.jpg" alt="gay,sexe,new york, dietrich, christoher street,bars gay,sodomie" /></p><p> </p><p> </p><p><strong>Marissa séjourne à Paris pour toute une semaine.</strong></p><p> </p><p><strong> </strong></p><p><strong> </strong></p><p><strong>Je dois passer la soirée - la nuit devrais je écrire car nous ne serons certainement pas couchés avant potron-minet - en sa compagnie et celle de David .</strong></p><p> </p><p><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Bien que je n'ais pas la plus pauvre idée du programme des réjouissances,j'en rougis par anticipation.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Va nous mettre une honte grosse comme le Ritz , l'Amerloque !</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Car Marissa est folle.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à lier.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à enfermer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à tuer.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à ouvrir son corsage en plein salon de thé afin de vous faire admirer ses somptueux nouveaux nibars : « <em>Touche, sweety pie. Ce sont des amazing mousses Japonais. Juste comme des vrais, n’est ce pas ?</em> »</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à s’atteler au sortir d’une nuit enneigée, à la benne d’un camion- poubelle et à faire en cet équipage, trois fois le tour de l’Etoile.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à coincer la tête d’une rivale dans la cuvette des toilettes d’un restaurant de prestige et à tirer plusieurs fois la chasse d’eau. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à conduire une décapotable à tombeau ouvert sur la route infernale qui, de Muholland déboule en cataractes de lacets jusqu’à Coldwater Canyon, tandis qu’elle dégomme à coups de « Smith & Wesson-Lady Smith » les lumières de Los Angeles qu’elle prend ,dans son délire éthylico-narcotique ,pour les yeux jaunes-orangés de chacals enragés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à porter des manteaux de loutre par trente cinq degrès ,des lunettes de soleil à minuit,des capelines de gaze sous la pluie.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à organiser des bals règence sur des plages de schistes volcaniques, des pique niques de caviar et de langoustes dans les ruines de la forteresse El Alcazaba, au Sud de l'Espagne .</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à claquer des millions pour les beaux yeux d'une intrigante se prètendant princesse russe ,alors que nul n'ignore que la soi disant Altesse sort d'un bordel de Riga </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à coucher avec un homme parce qu’elle le trouve effroyablement laid, quasiment monstrueux et que ça l’excite.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Folle à tomber amoureuse folle d’une folle et à s’en faire épouser.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Cependant, Marissa est de toutes les amies de ma mère –en règle générale un ramassis de putains vipérines et maniérées, mariées à des cocus magnifiques et richissimes- la seule pour laquelle j’éprouve de la sympathie, voire même une certaine affection.</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong>Je ne sais pas du tout quel âge ce danger public peut bien avoir car elle fait partie de ces privilégiées dont le plasti-magicien réalise des miracles. Selon la diffusion de la lumière et le maquillage qu’elles porte, Marissa, dans ses bons jours,parait à peine aborder le versant roussoyant d’une trentaine épanouie.</strong></span><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Ma mère, toujours bonne copine, prétend que Marisa est plus vielle que Catherine Debeuve et sans doute, pour une fois, dit elle la vérité, puisque notre Américaine épousa sa pédale au milieu des années Soixante.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Issue d'une vieille famille de Philadelphie aussi fêlée que la seconde « Liberty Bell » dont Les membres fondateurs prétendaient avoir financé la fonte; Marissa étudia la linguistique au sein du prestigieux Pembroke collège de l’université de Brown.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Elle y coula des jours studieux face à l'immense baie de Narragansett et ses îles pareilles à des monstres échoués; des jours mondains,courtisée qu'elle était par la bonne société de Rhodes Island; des jours de régates et de parties de tennis, de randonnées et de baignades improvisées dont elle percevait encore à travers la brume des années enfuies, a peine engourdi, comme bercée d'une bienheureuse indulgence, le joyeux tintamarre .</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Agée de tout juste vingt ans à l’époque, cette vierge professionnelle fuyait pourtant la compagnie intime des hommes comme elle eut fuit la peste noire ; se déguisait en quakeresse afin de dissimuler aux appétits des chiens et des loups, une beauté nerveuse et racée qu'elle portait comme un cilice.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">C'était ne pas compter sur les yeux affutés d’un Frenchy, assistant au département des langues étrangères ; lesquels yeux, bien qu'aimantés par des charmes d'une toute autre nature, savaient reconnaitre un Modigliani fut il chancit et rayé.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Intrigué par cette étrange personne, dont il humait les déviances avec un flair de braque, ce bel homme, pédé notoire et assumé, entreprit de la pêcher, telle une carpe d'or dans un trou de rocher.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Au bout de quelques semaines d'intimité bavarde, il n'ignorait plus rien de son dégout de la chair; de la sienne propre moins encore que celle des autres, de cette obsession dangereuse d'un idéal désincarné qui la consumait jusqu'à l'hébétude. </span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">De son coté, il ne lui cacha rien de ses turpitudes.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">New York, cette « ville debout », venteuse et saline lui communiquait, disait il, sa détermination océane et houleuse ainsi qu'une furieuse envie de baiser.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Par bonheur, les lieux destinés aux homos foisonnaient au cœur de l'East Village.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Dans les bars de Christopher street, aux noms évocateurs ; tels « The Leather Man » ou « The Cockring »; des hommes à la poitrine en barrique, aux torses suants, dansaient à demi nus, mêlaient leurs langues et leurs bouches velues, s'aspergeaient mutuellement de bière tiède qu'ils léchaient en rigoles de la pointe des seins jusqu' au creux du nombril.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Plus au sud, vers les docks, un gigantesque entrepôt pour camions et semis constituait le plus vaste et le plus dangereux baisodrome de la ville. </span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Le Français avouait, sans fausse honte, y avoir passé des heures à se faire</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">défoncer entre deux monstres d’acier, par des garçons dont il ne voulait connaitre que les haleines mourantes sur son cou.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">L’homme évoquait cet enfer comme il eut dépeint un Disneyland d'orge et de pastels.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Il magnifiait ces aubes blanches levant sur l'étain de l'Hudson River , alors qu’ il rejoignait son hôtel , ivre de fatigue et de foutre , les jambes trempées d'une pisse qui n'était pas la sienne ; un reste de joint lui brulant les doigts ; l'âme tellement souillée que toute rédemption devenait impossible .</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Etrangement, les récits dont il maculait leur amitié naissante,semblaient fasciner Marissa. Elle s'inquiétait des détails les plus sordides. Elle poussait le Français dans ses derniers retranchements afin qu'il avoua l’inavouable. Ces festins d’immondices la laissaient dolente, apaisée, la peau cireuse et l'œil creusé de mauve.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Bientôt, elle exigea d'accompagner son nouvel ami dans ses tribulations New yorkaises.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Il y consentit à condition qu'elle se laissât transformer.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Des mains du Pygmalion naquit une femme androgyne, théâtralement fatale qui ne consentait à porter que du blanc, du noir et l’or servile des barbares.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Elle s'aimât un peu dans cet apparat.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Lui, l'aurait voulue chaque soir différente, polymorphe, polychrome, femme réinventée, détournée, déviée ; somptueux rêve de folle perdue.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Passionnément, il lui composait des visages, des silhouettes, des personnages.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Parfois, nuque rasée, l'œil noyé de khôl, la bouche vermillon en smoking Saint Laurent, elle incarnait les flamboyantes garçonnes des rugissantes années 20.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Parfois le cheveux flou , les paupières argentées sous des sourcils en forme d'oiseau lyre , les joues mâchurées d'un rose que même Schiaparelli eût trouvé " schocking, en étole d'hermine et fuseau nacré , jusqu'aux genoux bottée de Cordoue blanc,elle évoquait la Marlène équivoque des fantasmes russes de Von Sternberg . </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Elle le laissait s'amuser, indifférente comme une poupée que l'on berce.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Très vite, ils parurent dans le monde ou leur duo connut le succès d'une attraction de Music hall ; lui long Lys éclatant au charme continental coupé d'arsenic ;elle aussi froide, étincelante et tranchante qu’une dague Japonaise.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">L’Amérique aime les monstres, lorsqu'elle ne les crée pas, aussi furent ils fêtés dans des fastes princiers ; la fortune personnelle de Marissa assurant les inévitables retours d’ascenseur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Ils se marièrent au printemps suivant.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Lui par strict intérêt financier.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Elle par folie amoureuse.</span></strong></p><p><span style="font-family: verdana,geneva;"> </span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva;"> </span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva;"> </span></p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Tout l'amour d'une mère."tag:vvsm78.hautetfort.com,2010-10-31:29664892010-10-31T11:11:19+01:002010-10-31T10:56:00+01:00 Anne Marie fait partie de ces femmes que l'on remarque immédiatement, fut...
<p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong><img id="media-2724603" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/00/01/538879904.jpg" alt="zzzzzzzzz-mom-sandra.jpg" />Anne Marie fait partie de ces femmes que l'on remarque immédiatement, fut ce au sein de la foule la plus dense.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Jolie, évidement, mais au fond plus que cela.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Un port grave, bien que de haute couleur, d’Impératrice déchue, l'attitude lente, menaçante d'un flot de lave en marche, une tournure sur laquelle n’importe quel vêtement tombe à ravir , une bouche immense, nerveuse, prompte au rire et au baiser, un nez légèrement busqué, un teint d'Andalouse, des yeux pales et froids, une chevelure à la richesse diaprée de pelage animal.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je l’observais en coin, tandis qu’elle hésitait ente une sage robe blanche à peine soutachée d’or et une autre, plus audacieuse aux couleurs franches et heurtées, dont la coupe asymétrique dénudait jusqu’en haut des cuisses ses jambes parfaitement halées. Je trouvais à ma mère un air de fleur exotique et fascinante, capable de souffler le poison de ses étamines sur la gent masculine comme un vent blizzard souffle sa petite misère sèche et glacée sur les géants fourbus de Manhattan.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Si nous n’avions été mère et fils, sans doute nous serions nous entendus avec l'évidence avide et insoucieuse des lendemains de ceux pour qui le bout de la nuit à des allures de bout du monde.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Anne Marie s’agitait un peu, plus pressée d’en finir avec sa toilette que gênée par ma présence. Elle parlait beaucoup, de tout et de rien, posait des questions dont elle n’attendait pas de réponses.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«- <em>Qu’est ce que tu en penses, je mets la blanche ou l’autre? L’autre, hein! La première fait un peu bourgeoise de Province. Idéale pour Zurich et ses soirées à périr. Paris demande un peu plus de fantaisie. Pour les bijoux, tu préfères quoi? Perles? Diamants? Non, ça ne va pas. Les perles font trop modestes, les diamants trop prétentieux. Je vais porter mes émeraudes, même si je ne les aime pas. Elles vont bien avec mes yeux et puis une touche de vert allégera un peu mon bronzage. Tu as vu cette camelote? Dernier cadeau de ton beau père. Cet abruti c’est fait avoir, il n’y a pas une seule belle pierre. Au fait j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t’apprendre; je commence par laquelle</em>?</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>J’avalais lentement une gorgée de Scotch à peine moins glacé que mon attitude depuis mon arrivée dans sa chambre d’hôtel.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« -<em> Ma chère Anne Marie, une mauvaise nouvelle te concernant ne saurait pour moi en être tout à fait une</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Penchée en avant elle fermait sur sa cheville la bride d’une sandale au talon démesuré, apparemment insensible à mes insolences.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>La bonne donc! Je divorce</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je fis tourner lentement le restant du Scotch dans le fond du verre, conscient que mon apparente nonchalance n’abusait pas cette fine mouche.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« -<em> Ca ne fera jamais que la troisième fois. Quel crime a commis papa Schultz? Il t’a trompée avec une meule de gruyère</em>?</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Elle haussa légèrement les épaules, se dirigea vers la salle de bain seulement vêtue de ses sous vêtements et de ses chaussures, y disparut le temps de rafraichir un maquillage qui n’en avait nul besoin, revint dans la chambre du même pas indifférent tout en attachant aux lobes de ses oreilles de longs pendants d’émeraudes.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« <em>- Même pas, j’ai assez vu sa gueule de boche, voilà tout</em>, dit elle d’un ton détaché. <em>J’en ai ma claque de ces Fridolins et de leur morale Calviniste, des diners du Lundi chez les Wallenstein, du gin- rummy le Mardi, d’Haendel ou de Bach le mercredi, des charités du Jeudi. Et je ne te parle pas des Week-end à Ascona, du lac Majeur et du parfum des iles Borromées. C’est triste et chiant comme du Lamartine. Vraiment je n’en peux plus de me montrer toujours impeccable et polie, souriante et aimable avec les associés de mon mari, de subir toutes leurs conneries comme si elles me passionnaient. Leurs affaires auxquelles je n’entends rien, leurs mômes limite mongoliens à force de mariages consanguins, leurs bonnes femmes laides et lisses. En plus ils me prennent tous pour une sorte de Messaline. Et que je cherche à te peloter les seins, et que je te touche un peu les fesses. Je veux bien être gentille mais pas au point de me taper toute la bande à Neuneu juste pour ne pas casser l’ambiance. Heureusement que j’ai mes copines Italiennes et Américaines, sans quoi je serais devenue folle depuis longtemps. Tiens, tu m’aides à fermer ma robe s’il te plait? Donc voilà, je quitte mon peine à jouir d’époux. Et je pars comme une pied noir. Une main devant une main derrière</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je fermais sèchement la dernière agrafe au milieu de son dos, étreint par des sentiments contradictoires ou la colère d’être pris pour un imbécile le disputait à un amusement vaguement amer.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«-<em> A qui prétends-tu faire croire pareille énormité</em> ?</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Nous échangeâmes un bref regard de défi, semblable au choc froid et étincelant de deux rapières.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Je t’assures, je ne veux rien de lui. Enfin si, juste le chalet de Gstaad, mes bijoux évidement et deux ou trois babioles auxquelles je suis sentimentalement attachée</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Genre le Matisse, l’Utrillo et ton portefeuille d’actions. Je t’imagine mal « sentimentalement attachée » à quoi que ce soit qui n’ait pas de valeur pécuniaire</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Dans un sourire bon enfant, Anne Marie vint poser sa main aux longs doigts bagués sur mon épaule. Je me retins avec peine de frémir comme au contact des écailles empéstées d'un crotale.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« -<em> Mon chéri, je te dirais bien d’aller te faire endaufer mais ça te ferais trop plaisir</em>, murmura t elle tandis que ses ongles mordaient cruellement ma peau à travers le voile de ma chemise. <em>Du reste, si tu m’avais écoutée toi aussi tu aurais choisi un homme riche plutôt que de t’amouracher de ton ramassis de crève la dalle. Enfin, n’en parlons plus, de toute manière tu es bien trop vieux maintenant pour la pèche au millionnaire</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>D’un mouvement sec je me dégageais de ses griffes. Son bras retomba brutalement le long de son corps dans un feu d’artifice de gemmes.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Je suis vieux à trente trois ans alors que toi, tu es encore jeune à cinquante et un. J’aime beaucoup ton sens du paradoxe ma petite Anne Marie</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Dans un rire qui manquait de spontanéité elle suivit le contour de mon profil du bout de l’index.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Pour le cas ou tu ne l’aurais pas remarqué les pédés et les hétéros ne se fanent pas à la même vitesse. Vous êtes périmés dés vingt cinq ans, mettons vingt huit; alors qu’une femme bien entretenue possède une espérance de vie au-delà de la cinquantaine. Regarde-toi un peu Vania! Cette horrible barbe de boucanier, ces tatouages de fausse frappe, ces fringues de vieux minet, ces boucles d’oreilles comme on en porte plus depuis les golden 80’s. Tu es un désastre ambulant mon pauvre enfant. Une caricature de pédale sur le retour. Oui je sais, une foultitude de jolis jeunes gens s’accrochent à tes basques. Les pauvres n’ont que l’embarras du mauvais choix. Remarque, dans le milieu que tu fréquentes, tu dois représenter ce que l’on trouve de moins pire. Je suis très déçue, Vania, j’avais fondé d’immenses espoirs en toi. Nous aurions put former un tandem formidable tous les deux. J’aurais été une fag hag exceptionnelle et toi un faire valoir du tonnerre. Seulement voilà, tu refuses d’évoluer, tu te complais à jouer les ados attardés. C’est pitoyable mon fils</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je reculais d’un pas, plus meurtri par l’attaque que je ne l’aurais imaginé. Pourtant, ce fut sur un ton de badinage que je lâchais mes chiens.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«- <em>Moins que d’être une demi pute vieillissante probablement larguée par son mari pour un modèle plus récent. Si tu t’imagines encore pouvoir accrocher un gros richard avec tes nichons en plastique et tes lèvres à déboucher les chiottes je crains que tu ne te foutes le doigt dans l’œil jusqu’au coude</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Tranquillement, elle nous servit deux verres, me tendit le mien tandis qu’elle portait sans y boire le sien à ses lèvres.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«- <em>Toujours aussi perspicace à ce que je vois. Pour ta gouverne, crétin, je me marie en Juillet</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>J’esquissais un mouvement comme un repli.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«- <em>Attends, je ne te suis plus là. Tu divorces ou tu te maries</em> ?</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Elle savourait son Scotch, les yeux mis clos, le visage obscur et clair à la fois, glacé.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«- <em>Les deux. Je divorce d’un Suisse pour épouser un Italien</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je laissais échapper un petit ricanement de mépris. Soudain sa beauté me devenait insupportable au point de la haïr.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>«- <em>Tu es courageuse! Lâcher un Suisse pour un Italien ! En pleine crise économique</em> !</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Elle m’observa d’un air absent juste avant de me tirer une balle en plein cœur.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Il construit des automobiles. Crise ou pas crise, je doute que nous en revenions aux chars à bœufs. Tu vas l’adorer, j’en suis certaine, d’autant qu’il est d’une beauté stupéfiante. Si tu es très sage avec maman, peut être que maman te le prêtera de temps en autre</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Décidement, j'adore ma salope de mère!</strong></span></p>
vvsm78http://vvsm78.hautetfort.com/about.html" Le Diable en nos murs."tag:vvsm78.hautetfort.com,2010-10-29:29642492010-10-29T08:49:04+02:002010-10-29T08:35:00+02:00 Alerte rouge sur la capitale ! Avis de tempête sur ciel serein !...
<p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong><img id="media-2721684" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://vvsm78.hautetfort.com/media/02/00/1082404621.jpg" alt="zzzzzzzzz-mom-08.jpg" />Alerte rouge sur la capitale !</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Avis de tempête sur ciel serein !</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Pic de pollution inégalé attendu à partir d’aujourd’hui et jusqu’à une date indéterminée !</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Les pigeons tournoient dans l’air vicié avec des cris d’agonie. Les poissons flottent le ventre à l’air sur le grand fleuve empoisonné. Les rosiers aux jardins ne sont plus qu’un entrelacs de ronces. Déjà les fontaines murmurent des anathèmes.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Chez les couturiers, les premières vendeuses hoquettent de terreur et songent au suicide.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>La moitié du personnel du Ritz a démissionné. Restés à leurs postes, les téméraires portent des gilets pare-balles et des casques à visière.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>L’apocalypse est pour ce soir.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Amis Parisiens fuyez lorsqu’il est encore temps.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Tous aux abris ! Rejoignez vos caves ou vos bunkers.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Si vous êtes contraints de sortir évitez absolument la place Vendôme et ses abords immédiats.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Le mal absolu à quitté la Suisse et insidieusement se répand dans nos rues.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Le Diable rode en nos murs.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Lucifer arpente de son pas sacrilège les trottoirs de nos avenues.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Satan vous observe derrière les vitres fumées de sa limousine.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Si par malheur vous croisez son regard, vous serez attiré au cœur d’un cercle maléfique dont vous ne reviendrez pas.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Souvenez-vous de ce dialogue extrait du film de Michel Audiard, « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des Canards sauvages. » :</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Messieurs, si je vous ai arraché à vos pokers et à vos télés, c’est qu’on est au bord de l’abime, la maladie revient sur les poules. Et si je n’étais pas sur de renverser la vapeur, je vous dirais de sauter dans vos autos comme en 40. Le tocsin va sonner sur Montparnasse, il y a le cholera qui est de retour, la peste revient sur le monde, Carabosse a quitté ses zoziaux, bref, Léontine se repointe</em>. »</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Voici un paragraphe que je pourrais reprendre à la virgule près.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Il me suffirait pour me l’approprier de changer le prénom de Léontine en celui d’Anne Marie.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Tremblez hommes sages et vertueux, tremblez les canailles, tremblez les corrompus, la bête aux mille visages est de retour ; Anne Marie est à Paris.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Elle m’a appelé hier, alors que je me trouvais au bureau.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Bien entendu, elle avait prit soin de masquer son numéro. J’ai commis l’erreur de décrocher tout de même.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Chéri, c’est maman </em>!</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>J’ai failli répondre qu’il y avait erreur sur la personne tant le mot « maman » est étranger à mon vocabulaire. Au lieu de cela j’ai bredouillé une vague formule de politesse restée lettre morte.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Joyeux anniversaire! 33 ans; l’âge du Christ! Frères Chrétiens, taillez la croix, préparez les clous, peu importe mon fils ressuscitera tout de même au troisième jour. Pour l’occasion je ferai un saut en ville à partir de demain. J’espère que nous pourrons nous voir</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je paniquais, mouillé de sueurs acides, un goût de cendres, un goût de feuilles mortes plein la bouche.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Bé c'est-à-dire que je suis très pris en ce moment et</em>….</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Un soupir agacé dans le combiné. Une voix sarcastique toute fardée de tabac blond et d’alcools blancs. Un ton qui ne souffrait pas la réplique. Ma mère telle qu’en elle-même enfin elle ne cesserait d’être.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>« - <em>Et bien tu te libéreras. Passe me prendre Samedi vers 22 heures à mon hôtel, je t’emmène souper</em>.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Ayant dit, elle raccrocha tandis que je me maudissais de ne pas avoir prévu de passer le Week-end au fin fond du Ténéré.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>A l’annonce de la grande nouvelle, ma belle mère s’alita prise de fièvres et de vomissements , mes tantes réunirent leur progéniture et prirent aussitôt la route de « Feuilleforte », quant à papa nous ignorons encore si nous parviendrons à le ranimer.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Sur ces quelques mots, je vous dis adieu, mes enfants chéri.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je pars affronter ce démon, auquel parait il je ressemble tellement. Il est vrai qu’elle m’a légué ses yeux et sa bouche. Enfin, son ancienne bouche, celle d’origine.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Je crains de ne pas survivre à ce nouveau combat.</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><strong>Certes je suis armé jusqu’aux dents, cependant, comme vous le savez sans doute, le Diable gagne toujours.</strong></span></p>