Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pétasseries - Page 2

  • " Double pénétration."

    ZZZVANIA-14-02-09.jpgJ’ignore ce qu’il m’arrive ces temps derniers mais les garçons s’agglutinent autour de moi ainsi que des mouches cantharides sur un étron bien frais.
    Peut être devrais je changer de parfum.
    Je n’ai pourtant pas embelli, au contraire. Les fatigues consécutives à ma récente cabriole, puis les excès en tous genres depuis ma guérison ne m’ont pas arrangé, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Je ne suis pas davantage en attente, ni en demande.
    Je n’exhale pas à ma connaissance, ces troubles phéromones à l’aura hypnotique qui indiquent au prédateur la disponibilité d’une proie.
    Du reste la rengaine demeure la même depuis l’éternité des jours ; lorsque vous êtes seul, personne ne vous convoite ; en revanche, lorsque vous êtes accompagné vous devenez, comme par enchantement l’obscur objet du désir général.
    Pourquoi ? Mystère et boulles de conne.

    Notez que je ne m’en plains pas puisqu’au cas où quelque Goito ne l’aurait pas remarqué, j’aime plaire autant que je m’attache à déplaire.
    Je me donne, ainsi, un mal de tous les diables pour dans la même phrase, le même regard ou le même sourire, parvenir à séduire et à agacer tout à la fois.

    Papa m’appelle « Kate », par référence à l’actrice Américaine Katherine Hepburn (aucun lien de parenté avec Audrey comme le suggérait cette pédale honteuse de Cary Grant) c’est dire si j’excelle dans cet exercice.


    Cependant, il arrive que je tombe sur un os, un garçon plus futé et plus sarcastique que je ne le suis moi-même.
    Car aussi improbable que cela puisse paraître cette engeance existe bel et bien.
    Certes, ces êtres d’exception ne sont pas très nombreux, toutefois, la présence d’un seul d’entre eux dans mon environnement immédiat suffit à me désobliger.
    J’ai cela en commun avec ma mère, et cela uniquement, Dieu en soit loué.
    Je ne supporte pas de ne pas être la reine du bal.

    Ainsi, hier soir, ou plutôt cette nuit, tandis que, telle la groupie du pianiste chère à France Gall – Souvenez vous , cette chanteuse qui passa des sucettes à l’anis au bâton de Berger - , j’attendais affalé contre l’angle du rade, l’esprit engorgé de scénarii crapuleux, qu’Andrea termine son service pour l’accompagner jouer à « Ride with the devil » dans son nid de bite aux moiteurs Africaines, j’eus la surprise de me voir aborder par un monsieur d’une belle quarantaine d’années à la moustache fringante, à la brosse martiale , et aux allures de dernier Kaiser.
    Un vieux beau, encore pas mal, ne doutant pas à l’évidence de sa bonne fortune, à moins qu’il ne m’eut pris pour un gigolpince en quête de picaillon.
    Il m’approcha de manière on ne peut plus classique, frétillant du zob, l’œil bleu de Prusse luisant de concupiscence, le sourire tout en canines.

    « - Bonsoir futur mari !

    Et ta sœur, elle bat le beurre à la paluche dans la culotte du zouave de l’Alma ?

    Je grimaçais un sourire de traviole, ni engageant ni particulièrement réprobateur.

    « - Tout suite des mots d’amour !

    Mon enthousiasme mitigé « cochon –dinde », ne le décourageant pas il enchaina en mode embobelineur.

    « - Tu es très charmant.
    « - Je sais ! répliquais-je, avec toute l’exquise modestie, la candeur bonhomme, qui me caractérisent.
    « - Tsss, il le sait en plus qu’il est « cute » ! chuinta le chonchon, un chouia chambreur.

    Plus hautain que le prince de Mes deuze lors d’une Garden party chez Lizzie la reine du bibi fricotant, je le dévisageais non sans une certaine arrogance.

    « - Figure-toi que mes miroirs ne sont pas en contre-plaqué. Et quand bien même le seraient ils, il me resterait toujours les yeux des garçons pour me rappeler, qu’effectivement, j’ai un beau « cute ».
    « - Je n’en doute pas, mon joli. Tu me parais en forme en tout cas. Comment vas-tu ? s’enquit il, toujours aimable.
    « -Très bien merci. Et toi ?

    De la main, il fit signe à un Andrea, franchement amusé, de remplir nos verres.

    « - J'ai passé deux semaines un peu dures. Tout a mal commencé par une angine, et s'est très mal terminé avec la mort d'un ami...mais ça va mieux!

    Certes, surtout pour le mort !

    « - Je suis sincèrement désolé !dis je sans la moindre conviction, ni la moindre sincérité.

    D’un geste vague il me signifia qu’il se fichait de mes condoléance comme de sa première chibouque.

    « - C'était un sacré rigolo. Déjà il est mort dans son sommeil. Par surprise. On a tous cru que c'était sa dernière blague, mais futé comme il était il s'est débrouillé pour nous en faire encore une. Arrivés au cimetière Mercredi, les fossoyeurs avaient oublié de creuser la tombe! Du coup on l'a mis dans la fosse commune en attendant. Il sera finalement ré-enterré Lundi !

    Andrea posa les verres devant nous tout en m’adressant une petite grimace complice dont la cabouleuse locataire nocturne de mon corps depuis qu’on me laissait sortir sans chaperon décrypta sans mal le sens caché.
    Pousse à la consommation, baby, tu seras payé au bouchon.
    Me revinrent en mémoire les conseils que me donnait Walter, le mari de la femme de mon père, du temps où j’étais aussi naïf qu’une hirondelle de Dubillard

    « - Vous êtes très connes les tapettes actuelles, constatait il, navré. De mon temps c’était autre chose! On savait michetoner crois moi ! Il suffisait de balancer au clille un petit regard en coin ; un petit regard qui « voudrait-bien-mais-ne peut-point » pour qu’il tombe des roteuses comme Mars en Carême. Aujourd’hui vous vous faites sauter pour le prix d’une conso. Résultat des courses, le métier se barre en sucette ! Tout ça pour te dire que si tu veux boire à l’œil il va falloir faire ronfler le comptoir, et donc offrir du rêve .Il va falloir me les travailler au corps ces grosses tapiolasses pleines de monnaie ; me les vamper façon Ava Gardner dans les séries noires de la Métro ; l’ essentiel étant de leur laisser croire que tu pourrais très facilement basculer dans leurs lits, alors même qu’il t’est bien entendu, déconseillé de coucher avec eux. La subtilité tient dans le fait de parvenir à changer ces baltringues en torches vivantes sans jamais leur donner autre chose que de grandes espérances ; car, vois tu, lorsqu’un péquin a couché avec toi, tu ne l’intéresses plus, tandis que s’il se languit de coucher avec toi il multipliera à plaisirs ces petites attentions charmantes qui font que, peut être, un jour tu lui céderas. »

    David et moi étions très vite devenus des experts à ce petit jeu d’autant plus malsain que l’un comme l’autre avions largement les moyens de payer nos verres et bouteilles.
    Mais l’on n’est pas sérieux lorsqu’on a dix sept ans.
    Nous parions à celui qui se ferait inviter le plus. Il nous arrivait certains soirs d'avoir jusqu'à trente verres disséminés sur les comptoirs et dans les salles ; de quoi tomber à la renverse en moins d'une demi-heure. Nous contournions le problème avec des souplesses de marlous et des ruses de vieilles effeuilleuses. L'astuce était simple ; torses nus, le premier bouton du jean dégrafé pour détourner l'attention du chaland ; nous acceptions la boisson, y trempions nos lèvres pour la forme, discutions deux minutes le verre bien calé au creux de la paume afin d’en dissimuler la ligne de flottaison, puis prétextant une excuse quelconque, nous filions vers une autre table ou vers un autre comptoir pour y recommencer le même manège. Généralement l'alcool finissait dans l'évier ou dans des jarres planquées dans les coins sombres des salles à cet effet. Bref, nous ne risquions pas de choper une cirrhose ou une interdiction bancaire.


    Ainsi, en souvenir de cette époque insouciante, je fis l’effort de m’intéresser aux histoires de cadavre voyageur que l’on me narrait bien qu’elles me parussent un tantinet halogènes dans le contexte d’un bar gay ou des pintades hallucinées se déhanchaient au rythme d’une pop acidulée.

    « - Il est mort de quoi, ton pote ?

    L’antiquaille se hissa souplement sur le tabouret voisin de celui que j’occupais.

    « - C'était un garçon qui avait un sens de l'humour très acéré! Il est mort d'un cancer.

    Effectivement ça doit être désopilant d’avoir un Cancer ! Vivement que j’en chope un, histoire de me gondoler à Villejuif.

    Sans aucun esprit de provocation je levais mon verre à la santé du mort, si je puis me permettre une métaphore macabre.

    « - Qu’il repose en paix !
    « - Mémoire éternelle. Bon, à part ces considérations funèbres, quelles nouvelles? Personnellement, j’ai regardé à la télévision l'émission sur l'enfant du temple, Naundorff, Richemont et les autres faux Dauphins.

    Ne connaissant que les dauphins du « Grand bleu » dont je doutais qu’ils fussent faux, j’affichais l’air de finesse de celui qui n’a rien compris au film mais entend l’expliquer aux autres.

    « - J’'ai combattu ces vagues étoiles de la grande Ourse qui dans une brume rouge /vodka, m'interdisant la plus pauvre pensée ; dis-je, un peu ivre donc vaguement poète.

    « - Voilà qui est joliment décrit ; s’exclama mon interlocuteur dans ce qui me sembla être un éclair de moquerie.

    Je le toisais, aussi pédant que pédale.

    « - Ca ne te rappelle rien ? " Vaghe Stelle dell'Orsa " ? Un film, par exemple.
    « - Je n'ai aucune culture cinématographique italienne, et d'ailleurs je n'ai aucune culture cinématographique tout court; admit il sans chercher à se faire passer pour l’imbécile qu’il n’était sans doute pas.

    Enchanté de pouvoir étaler mon savoir, j’enchainais à plaisir.

    « - " Vaghe Stelle dell'Orsa " est un vers de Giacomo Leopardi que Luca Visconti a reprit comme titre de l’un de ses films avec Claudia Cardinale et Jean Sorel, un film baptisé en français " SANDRA" et dont l'action se situe, pour la plus grande partie, dans la lumière étrusque de Volterra. Une histoire d’inceste.
    « - Je vais surveiller le "cinéma de minuit". Et en dehors de la grande Ourse, que me racontes-tu de beau ? demanda t il, pas impressionné du tout par l’étendue de mon savoir.
    « -Rien je fane dans le banal, je frisotte dans le médiocre, j'attends un rêve trop grand pour moi et qui se jetterai dans la mer, confessais je en proie à une crise de franchise aussi subite qu’incongrue.

    « - Peut-on savoir quel serait ce rêve ? glissa t-il en se rapprochant davantage.

    Je reculais, immédiatement mon siège.

    « - Celui de toutes les filles perdues aux cheveux gras, J'attends l'amoooouuuur !

    D’un regard dans lequel l’ironie le disputait à l’intérêt, pépère bigla mon crâne fraichement tondu luisant sous les néons de couleurs tel un œuf Fabergé dans une vitrine de joailler.

    « - Aux cheveux gras, vraiment ? Je te prêterais ma relique de Sainte Rita, patronne des causes désespérées ….. Elle ressemble à une rognure d’ongle collée sur un minuscule losange, et se trouve contenue dans un reliquaire qui porte le sceau de l'évêque au dos. Cependant ton rêve n'a rien d'impossible. Par contre obliger ton amant à se jeter depuis une falaise dans la mer, est peut être une clause handicapante, non ?
    « - Mes rêves se jettent dans la mer, mes amants, eux, se jettent sur mon corps !
    « - Serait ce une invite ? A tout hasard puisque cela semble t’intéresser, je me prénomme Jean-Loup avec un « P » à la fin du loup ! Comme l’animal !

    Je fis tinter les glaçons dans mon verre vide afin que mon interlocuteur pige la nécessité de commander une autre tournée s’il désirait que la conversation se poursuive.

    « - Je crains que mes dents de lait ne s’effraient de tes dents de loup.

    Ignorant à dessein l’appel surtaxé du bois-sans-soif, il pencha vers moi un visage d’un sérieux redoutable.

    « - Je pense que se serait à moi d'avoir peur.
    « - Je ne vois pas pourquoi. Que je ne te veuille pas de bien ne signifie pas que je te veuille du mal ; susurrais je aussi suave que les parfums de la roseraie de Bagatelle
    « - L'enfer est pavé de bonnes intentions, et les gentils ne le sont jamais véritablement .Mais tu ne peux pas le savoir, tu es encore tout poussinou ; cingla-t-il dans un sifflement d’une cravache.

    Pour le coup, il se foutait bougrement de ma gueule.

    « - Certes, J’aime bien l’idée d’être encore adulescent, souscris je, plus onctueux que jatte de crème.
    « - Profites-en pendant que c'est encore possible, bientôt il faudra que tu bascules dans le terrible monde des adultes-adultes, conseilla t –il, non sans amertume.
    « - Je doute que cela m'arrive de sitôt ! m’écriais-je dans un éclat de fanfare Brandebourgeoise.

    Agacé par tant de gamineries, le chonchon réprouva un mouvement d’humeur.

    « - Ce n'est pas quelque chose qui "va t'arriver", c'est quelque chose que tu dois décider de toi-même!
    « - Alors ça ne m’arrivera jamais, m’obstinais-je dans une moue de petit garçon contrarié.

    Mes gasconnades eurent l’heur de le faire marrer.

    « - Je crains que dans ton cas, ça ne soit pathologique, quand même...
    « - Nous verrons bien !
    « -TU verras bien, MOI, je ne sais pas ce que je verrai de tout ça...Apparemment tu ne semble pas très intéressé par le fait de me connaitre ; conclut-il, soudain plus glacé qu’un cœur de banquise.

    Je jouais les idiotes à la perfection puisqu’à l’évidence je n’endossais pas là un rôle de composition.

    « -C’est mon mail que tu cherches à me soutirer? Mon MSN ?

    Que je le prenne aussi ostensiblement pour un faisan le fit renauder vilain.

    « - Qu'est ce que tu veux que je fasse d’un mail? Tu ne veux pas me laisser aussi ta latitude et longitude ou tes coordonnées polaires, que je t'envoie un message en signaux de fumée ou bien en sémaphore??? Non mais sans rire... Moi je te donne le tirage du loto 06 22 xx xx xx. Fais en ce qu'il te plaira!

    « -Quelle hargne, quelle grogne, quelle rogne ! raillais je provocant en diable.

    « - Note bien les numéros gagnants quand même, au cas où...
    «- Inutile j’ai déjà joué.
    « - A quelle heure a lieu le tirage ?
    « - Dés que le Patron/barman aura terminé son service.
    « -C’est du joli ! Sais tu qu’on l’accuse de monnayer ses faveurs ; ajouta t-il mesquin après un silence lourd d’orages contenus.

    « - Hélas, passé un certain âge, plus personne ne baise gratis à Paris.
    « - Je ne sais pas, je ne baise pas, je suis vierge.
    « Je le suis également ! Ascendant pouffiasse !
    « -J’avais bien vu le coté pouffiasse.
    « -A force de me l’entendre dire, je vais finir par me convertir.
    « - A quoi, à la sodomie ?
    « - A tout! Quitte à passer pour une salope, je vais faire la totale: Fist, uro, scato. Allez, par ici le vice!

    L’expression de son visage n’était plus à l’affabilité mais au mépris.

    « - Il me semble que je me sois trompé sur ton compte. Les halls de gares, ce n’est franchement pas ma came.
    « - Pourquoi ? Tu t’y sens perdu ?
    « - Et toi, il faut te déballer sa queue pour que tu daignes montrer de l’intérêt ?
    Mais c’es qu’il commençait à me courir sur le haricot l’Oberfurher de mes valseuses.

    « -Jusque là tu étais simplement ennuyeux, voici que tu deviens vulgaire ! grinçais-je telle une vieille poulie mal huilée.

    Il se dressa sur ses ergots, la moustache soudain hirsute, me toisa méchamment de toute sa hauteur.

    « - Moué ! Et bien, vas donc retrouver des gens plus intéressants puisque tu es si malin. Finalement les garçons dans ton genre ne font envie que physiquement .Apparemment; la simplicité et le naturel sont des qualités que tu n'as pas encore acquises. A ton âge, car je suppose que tu n’as plus vingt ans, ni même trente, c’est déplorable, limite pathétique ! Bonne continuation tout de même ..."

    Sur ces belles paroles, il me planta là et quitta le bar.

    Andrea se gondola comme un bossu lorsque, outré, je lui rapportais l’anecdote.

    « - Tu baisses, ma pauvre fille, tu baisses ! Fut un temps tu m’aurais tiré au moins trois roteuses de cet Arnolphe, tandis que là, deux malheureux verres ….Et en plus il t’a laissé le ticket. Décidément, les caves se rebiffent au jour d’aujourd’hui.

    Et c’est ainsi, mes chers amis, que la nuit dernière « Mauvaise . Graine » se fit baiser deux fois de suite.

  • " Oral Sexe et petites contrariètés."

    zzzzzvania-etoile.jpg

    1998

    J’étais en cette époque bénie, étudiant à Nanterre (comprenez par là inscrit à l'Université, car sans boussole ou cardan j'eus été bien en peine d'en indiquer les bâtiments, tant je m'y montrais assidu.).
    Ivre d’indépendance et friand de minets libidineux, j’avais quitté le domicile paternel pour m’établir dans un appartement de la rue d’Aboukir dont le loyer m'eut couté la peau du derche si j'avais dut le payer de mes deniers.
    Mon papa adoré, bien évidement, assurait plus que généreusement ma subsistance, cependant, m’aurait il refilé les milliers de millions de milliasses de talbins que sa jeune et ravissante épouse claquait chez les couturiers que je n’en aurais encore pas eut assez.


    Je vivais, il faut bien le reconnaître, de nuits champagne en après midi shopping, un chouia au dessus de mes moyens et carrément à chrome s’il fallait en croire les somations de mon banquier lequel, en d’autres temps et sans remords, eut volontiers envoyé ma tête à vent valdinguer au massicot.

    De sottises en incohérences je me retrouvais très rapidement dans une situation financière à peine moins dramatique que le final Moldave d’une saison de « Dynastie ».

    (NDA : l’ensemble du casting sulfaté à l’Avtomat Kalachnikova modèle 1947, plus communément appelée AK-47 ou Kala pour les intimes, durant les épousailles d’Amanda Carrington, la fille cachée de Blake et Alexi, avec un prince d’opérette. Bilan de la tragédie : deux figurants virés.)



    Quatre solutions s’offraient alors à moi pour sortir de la mouise :

    - 1) Renoncer à sortir toutes les nuits ce qui était impensable ; autant prendre, la bure, le cilice et enterrer vivants mes vingt carats dans quelque Abbaye cistercienne perdue aux fins fonds de l’Auvergne.

    - 2) Continuer à sortir toutes les nuits mais attifé pire qu’une mendiante Péruvienne après un séisme de magnitude neuf sur l’échelle de Richter, or si le vêtement que je porte avec le plus de chic et de désinvolture reste encore une paire de bras d’hommes, les linges griffés ne me siéent pas mal non plus pour l’immense malheur de mon portefeuille et l’ineffable rayonnement de mon égo.

    - 3) Me prostituer ; j’avoue y avoir sérieusement songé et n’eut été mon dégout pour la chair flapie des michetons dont j’acceptais déjà assez mal qu’ils me prissent la main après avoir fait péter la roteuse , peut être aurais je connu une carrière honorable dans la galanterie.

    - 4) Me dégauchir fissa un colocataire potable, entendez par là solvable, propre sur lui, point trop brise burettes, évidement pédésexuel et suffisamment moche pour que je m’abstienne de lui sauter dessus les soirs de grande désespérance.

    David eut parfaitement convenu (hormis pour le coté moche, Dave mon amour ne me fais pas dire ce que je n’ais pas dit) si ce lâcheur ne s’en était allé tâter de la miche Yankee sur le campus d’une Université Californienne ou il se formait aux métiers du cinéma.


    Confronté à l’embarras du mauvais choix je me décidais finalement en faveur du pire.
    Gianni le Baltringue, dit « Mistinguett », dit « La Miss », vendeur en prêt a porter la semaine, gambilleuse le week end dans un bouge à travelo bien connu ou il/elle s’illustrait dans un Cancan frénétique laissant à penser qu’il/elle ne possédait pas de colonne vertébrale, et pire colporteuse de ragots, de fables, de contes que notre Sainte Gallia du Charlat.


    Pas mauvaise carne au demeurant.


    Rusée, matoise, plutôt finaude en dépit d’une inculture qui lui faisait prendre Sean Penn pour la capitale du Cambodge et le groupe « Boney M » pour une taille de soutiens gorges, d’une honnêteté toute relative, bien qu'étonnamment franche et fidèle dans ses amitiés.


    Notre cohabitation se passa pour le mieux jusqu’à ce que « La Miss » s’entiche d’un asticot de banlieue quasi pré -pubère, mince comme un soupir cependant doté selon la rumeur d’un engin de torture digne de l’inquisition Espingouine, engin dont il se servait, toujours selon la rumeur, sans la moindre imagination mais avec une endurance remarquable.


    Bref une peine à jouir, monté comme le bourricot de Buridan, sans gène ni éducation et stupide au point que si l’on avait du sonner les cloches à chaque fois qu’il disait une connerie, plus personne ne se serait entendu penser.


    A part ça un bien charmant garçon que ce José, tant et tellement serviable que je le trouvais un matin ou une après midi, je ne sais plus, en tous cas à mon réveil posé sur la courtepointe de mon lit avec la grâce bovine d’un crapaud buffle sur une feuille de nénuphar.

    Alerté par cette présence inhabituelle je soulevais un vasistas de plomb sur un œil aux allures d’huitre avariée. Bien que l’esprit me manquât encore, je notais la présence d’un soleil vert et acide aux fenêtres de ma chambre, la frime enfarinée de l’autre crève-la-dalle, le tressaillement maladif de ses doigts aux ongles rongés et me payais le tracsir de ma vie en imaginant la gouape venue me suriner ou pire caser son démonte pneus dans les profondeurs de mon haillon, quoi qu'il en soit bien trop étroit pour contenir la chose.


    « -Qu’est ce que tu branles ici, connard ! Beuglais-je d’une voix qui ne devait ses inflexions males qu’à mes abus d’alcool et de tabac. Tu ne sais pas que ma chambre est out of limits, forbiden, verboten, vietata, prohibita ; IN-TER-DITE ! D’abord qu’elle heure il est ?


    José s’agitait comme s’il avait besoin de se secouer le mérinos.
    La mine chiffon, il chignait des châssis, respirait bruyamment, se mordait les limaces, transpirait aussi un peu des aisselles à en croire l’exquis fumet de gigot à l’ail qui peu à peu se répandait dans la pièce.


    « -s’cuse de te réveiller, finit il par lâcher, mais y a urgence !


    Avec une plainte pitoyable de bébé phoque à l'agonie je me réfugiais sous mes couvertures.


    Je connaissais le modèle par cœur. Le golio s’était, une fois de plus, engrainé avec la Miss et comptait sur moi pour arbitrer, une fois de trop, leur eternel match de catch.


    Rassuré de ne pas s’être ramassée une giroflée, le lascar, à présent s’autorisait toutes les hardiesses.


    « - Allez, feignasse, bouge-toi ! Y a péril en la demeure je t’ais dit !
    « - Tu permets tout de même que je boive un caoua ?


    Péniblement je trainais ma carcasse avinée jusqu’ à la cuisine, enclenchais la machine à expresso.
    Le café coula, crémeux, onctueux, odorant.
    Me revinrent des images d Afrique, celles de grandes Ivoiriennes aux visages impassibles assises très droites à l’entrée de leurs cases, occupées à griller les gros grains craquants du café-vert sur des braseros ou brulaient d épaisses feuilles de Bananier.
    Dans mon dos le ramier trépignait d’impatience.


    Dix huit ans aux quetsches, petit animal immature et amoral que la Miss avait ramassé dans un bar à vioques ou il allait aux asperges pour le prix d’un jambon-beurre, il m’eut attendrit si j’avais possédé ne serait ce que le quart de la moitié d’un cœur.


    « - Quel est le problème ? Ta vieille n’a pas voulu brosser ? Demandais-je, histoire d’en finir le plus rapidement possible.
    « - bé, elle peut pas trop la pauvre ! Elle a, comme qui dirait, le fignédé en chou fleur en ce moment ! Non, y a pire !


    Encore chargé d’avoir un peu trop fait la fête aux chapelles, j’avais beau creuser le vide abyssal qui me tenait lieu de cervelle, je ne voyais pas très bien ce qu’il pouvait arriver de pire à l’autre tarderie que de perdre, même momentanément, l’usage de son trou d’amour.


    « - Tu me promets que tout ça restera entre nous ? S’inquiétait le Jocrisse.


    Je posais une main virginale sur mon cœur d artichaut.
    « -Juré, craché, ça ne sortira pas d’Ile de France.


    Queue-d-âne prit une grande inspiration, puis, a toute hâte, comme on se lave d’une souillure il m’avoua l’invraisemblable vérité.


    « - La Miss ne sait pas sucer.


    A ce point du récit je me dois de vous préciser que si Gianni avait hérité du surnom de « Mistinguett », ce n’était pas tant en raison de son habileté à la gambille, ni à cause de la beauté de ses échasses, mais parce qu’il se trimballait en guise de dentition un clavier à dominos sur lequel on aurait put jouer du Chopin avec des gants de boxe sans risquer d’altérer la pureté de la mélodie.
    Comment voulez vous que doté d’un tel appareil à désosser les côtelettes l’infortuné puisse tailler une pipe convenable ?

    J’avalais une gorgée de café. Je souris les yeux dans le vague. Je songeais que décidément, ces rideaux vert bouteille, aux embrases des fenêtres n’allaient guère avec le papier peint des murs ; que je serais forcément à la bourre à tous mes rembours ; que le Château Lafiotte que j'avais décidé de servir au diner en accompagnement d'une tourte forestière n’était peut être pas le vin le plus approprié pour relever la saveur boisée des champignons ; que je m’en allais sur le champs occire ce petit con de José avec des raffinements de barbarie dignes d’un empereur Mongol .


    Calmement et sans cesser de sourire, je rangeais une mèche de cheveux derrière mon oreille (oui, à l’époque j’avais encore des crins !), chopais un paquet de Dunhill sur une étagère, y cueillis une cigarette que je n’allumais pas immédiatement.


    « -Et en quoi l’absence de prouesses buccales de ta morue me concernent elle ?


    L’allumette craqua dans un silence assourdissant.


    Face à mon apparente impassibilité, José s’enhardit un peu plus.


    « - Tu pourrais, comme qui dirait, genre, lui donner des leçons particulières. Ce serait pas du luxe, crois-moi. Faut voir comment elle s y prend, la pauvre. Elle mastègue, elle mordille, elle tousse, elle crache, elle bave et moi forcement je débande.
    « - Et sur quel " instrument " suis je censé faire ma démonstration ? Une banane ? Un concombre ? Un vieux gode des familles ? Ton chibre de concours ?


    Ma voix était à présent aussi claire et tranchante que le fil d’un sabre Musashi.


    « -Ben, non, t’es conne, rigola l’arsouille, j’ai pensé, comme qui dirait, que, peut être, tu pourrais lui montrer sur un de tes mecs.


    J’exhalais un nuage de tabac blond semblable à une bouffée de soulagement. Ainsi donc l’ignoble ne cherchait pas à m’escroquer d’une turlute gratos au saut du paddock !


    « - Quelle bonne idée ! Chéri, tu ne veux pas abandonner ton livre le temps que je te taille une petite pipe ? Au fait mon amour, ça ne t ennuie pas que la Miss regarde et prenne des notes ? Ou mieux; on lui fait une cassette vidéo ; comme ça elle pourra réviser, le soir à la veillée.


    Le charlot à sa mémère afficha une lippe penaude.


    « -Tu n es pas d accord, c est ça ?
    « - Tu as tout compris morveux ! Comme qui dirait, je ne suis pas d accord ! Je ne comprends même pas que tu ais l’audace de me demander une chose pareille !


    Le ton enflait dangereusement. Le gnome était à deux doigts de se ramasser la mandale qu’il méritait.


    « - Ben, comme tout le monde prétend que tu touches drôlement la bille en la matière ; alors je me suis dit, comme qui dirait .....


    Et Allez, en avant la musique! Une étiquette de plus sur les bagages de « Mauvaise. Graine », l’Einstein de la clarinette baveuse, l’Isabelle Adjani des amabilités fellatrices, La Madonna du pompe-dard, le Mozart de la flute à bec, celui qui a six ans déjà composait d’une langue mutine d’étincelantes variations sur les pipeaux dressés de ses petits camarades.

    Un prodige en somme !


    « -Décarre, José, fissa, si tu ne veux pas te damer un coup de boule ! !
    « -Allez, le prend pas mal. Entre copines, on peut se rendre service.


    Ma tasse à café manqua sa belle tète d imbécile de quelques millimètres.


    J’ignore s’ils ont résolu leur problème de turlute avec l’aide de sainte Rita ou celle du rebouteux du coin, mais ils sont, à l'heure actuelle, toujours ensembles.


    La Miss a probablement appris à sucer

  • "Mes nuits sont plus belles que vos jours."

    zvania-by-genaro.jpgJe suis l'homme qui ne dort jamais.

    Ou si peu.

    Vingt minutes par ci, une demi-heure par là !

    Le minimum syndical imposé par le marchand de sable.
    Du reste, à moins d’avoir pris une murge à cracher un renard, un corbeau et tout le bestiaire du père La Fontaine, j’en écrase rarement façon vache morte dans un champ de luzerne.
    Non, non, toujours délicat, élégant, je sommeille d’un œil, telle une mésange sur un rameau d’Aubépine.

    85 kilos, la mésange, je ne vous parle pas de la taille du rameau !

    Bref, je pionce n’importe où.
    Sur une chaise, une banquette de voiture, en transit dans un aéroport, en avion, dans le dur, aux terrasses des bistrots, au cinoche lorsque le père de David m’impose d’assister aux projections des purges en vingt quatre images-seconde qu’il produit... Très souvent après la carambole, parce qu’en veine de confidences, le bout de gras, nu près de moi, entreprend de me raconter sa vie de son premier vagissement à son dernier orgasme ! Au bureau, tandis qu’entre deux aboulements de mioches roux et moches, passent des cigognes dans les monologue de ma collègue Françoise, dite « mère courage », sans doute la femme la plus fertile de France et de Navarre. A la cafète, quand à bout de forces, je m’acagnarde contre le distributeur de boissons pour un roupillon minute ainsi que ces petits animaux habitués à récupérer très vite leur énergie de manière à l’utiliser immédiatement en cas de danger.

    Trois heures de sommeil suffisent généralement à mon repos.

    Je les picore mais ne les savoure pas. Dormir me cave au point que je ne sais jamais quoi inventer pour retarder l’échéance.

    Perte de conscience, perte de temps, perte de désir.

    L’impression lorsque je collapse de sentir la boite à dominos dans laquelle nous termineront tous se refermer sur moi.

    Le temps, la vie qui se débinent.

    Je suis un perfectionniste obsédé par la fuite du temps. J’éprouve toujours le sentiment d’être en répétition générale, l’anxiété de devoir rendre une copie bâclée, raturée, inachevée.

    Peut mieux faire, écrivaient d'une plume finalement agacée tous les profs amenés à subir mes approximations.

    Il est clair qu'au moment de calancher, lorsque la faucheuse pointera son ombre, j’arrêterais sa main, je lui dirais :

    « -Non mais attends, qu’est ce que tu branles là toi ? Tu t’es trompée de gonze, ma poule. Moi, on ne m’a pas laissé assez de temps, mais là je suis prêt. A Aimer, à donner, à créer, à vivre enfin ! J’ai compris, j’ai l'expérience, maintenant. La vie, ma vie peut commencer. Ne pas recommencer mais commencer réellement. »

    « Encore un instant Monsieur le bourreau »! Suppliais l’infortunée Jeanne Bécu, Comtesse du Barry au moment de grimper à l’Abbaye de monte-à-regrets.

    Encore un instant, une dernière minute, un dernier regard, un dernier « Je t’aime », un dernier soleil.

    Encore une heure, encore un jour.
    Revenir en arrière et tout refaire, cette fois si dans le bon ordre et sans erreurs.

    Dormir me tue.

    Surtout la nuit !

    Mes nuits sont plus belles que vos jours.

    Parce que la nuit est mon domaine ; la nuit est mon royaume. Parce que je ne brasille, je ne luciole, je ne phosphore jamais aussi fort qu'au plus noir des ténèbres.

    Le phénomène est, parait il, notable.

    Dés l'instant ou le soir lève, mon œil s'allume d'une étrange lueur, un peu trouble, un peu malsaine .La même que l'on voit bruler au regard d'un cocaïnomane lorsqu'il s'apprête à défaire le petit paquet, aux plis bien soignés, de ses enchantements.
    Je m’agite, je mordille le gras de mon pouce, j’use ma semelle à battre le sol d'un talon impatient.

    Un branque, un louftingue, un jeté, un maboule !
    Bon pour Sainte Anne, La Garancière, les petites maisons, le pavillon des illusions, ou vous voudrez, mais camisole obligatoire !

    Les malheureux à qui j'impose ce déplorable spectacle s’affolent.
    « - Ca ne va pas ? S’inquiètent-ils avec cette douceur condescendante que l'on réserve aux grands malades ou aux imbéciles.

    Je ne daigne pas répondre.
    La nuit est venue et je rayonne, je fulgure, je rutile.

    Mais que fait il donc de ses nuits ce grand caramantran de « Mauvaise. Graine", s’il ne dort pas, Vous demandez vous certainement ?

    Il sort , il bringue , il baltringue ; et lorsqu'il ne sort pas , ne bringue pas , ne baltringue pas ( plus de sous , rien à se mettre ) , il bouquine , il écrit , il se promène dans vos vies ( oui , les vôtres , vous qui lisez ces lignes! J’avoue, je joue les fleure-fesses sur vos blogs !).

    Il téléphone aussi.

    Enormément.

    Hein ? Comment ça ?
    Au beau milieu de la nuit ?
    Il ne sait qu'il y a des gens qui dorment, eux, et que la sonnerie d’un téléphone, ça réveille ?

    Pas dans mon monde, mes amours.

    Dans mon monde, les téléphones s'allument en silence.
    Dans mon monde vous avez plus de chance de joindre votre interlocuteur à quatre heures du matin qu'à deux heures de l'après midi.

    Les rapaces nocturnes fréquentent rarement les belles de jour.

    « _ Allo, c'est toi? C'est moi. T'es ou ?
    Au " T….. "! Y a qui ? Ah bon, elle n’est pas morte cette pute ?
    Et Chris, il est là, Chris ? Enculé de pédé à roulettes, il m'a dit qu’il ne sortait pas ! Avec qui il est ? Bon, ça va c'est son cousin.
    Oué, il est beau, oué ! On le saura qu’il est beau ce brise cœur, arrête de me casser les roubignoles avec ce mec! Bé non, il m’intéresse pas, dis pas n’importe quoi ! Je ne vais pas me la jouer "Joséphine-à-la-renverse" juste parce qu‘un mec est joli à regarder !

    Ah bon, il a l'air de s'éclater la mouette, Chris ?

    Attends un peu demain, je vais lui mettre le compte au duc de Mornifle.
    Il va m'entendre chanter, le « Cricri- d'amour » !

    " Sola abbandonata in questo popoloso derserto che chiamano Parigi" ! "

    La Traviata " en intégrale ! Version Scala 55, Luchino/Callas !

    Elle va lui cracher le poumon droit en pleine poire la Violetta au bel Alfredo !

    Mais bien sur que je m'en fous, qu'est ce tu vas chercher ? Amoureux de Chris ! Moi ? ! Qu'est ce qui te prend Simone Garnier ? Tu nous rejoue " Tournez Manège " ? T’en a torché combien de bouteilles ce soir?

    Mais non, je ne suis pas méchant, arrête de chougner comme une pisseuse
    Non ; je ne viens pas. Plus de sous, rien à me mettre. Et puis c'est jeune cette boite; je vais encore passer pour la grand mère des Schtroumpfs.
    Tiens par exemple, l'autre soir, y a un Aztèque qui me tire par la manche.

    Un mètre douze au garot, 16-17 ans au compteur, une gueule à niquer uniquement les années bissextiles et encore, pendant une éclipse. Bref, le fils d'Harry Potter et de Mimmie Mathy!

     

    Y me fait, tout en me désignant d’un mouvement du menton un jambon de Bayonne en limouille rose shocking et bénard pistache! Une tranche Napolitaine, le gniard! Avec des fruits confits plein sa bobine et tout, y me fais donc : « -zcusez moi, monsieur, mon pote, là bas, il voudrait savoir combien vous mesurez

     
    Moi tu me connais, déjà je n’aime pas qu’on touche à mes habits sauf à me les arracher pendant le coït mais qu’en plus un môme que j’aurai put très bien enfiler façon perle de corail sur tige d’acier s’il avait été vaguement bitoculmetable me vouvoie ça me file des aigreurs d’estomac.


    Sans compter que je réalise par la même occasion que je me suis fait enfler vilain par notre pote « Aramis » et sa fabuleuse crème aux prépuces de cachalot séché «  qui vous rajeunit de dix ans dés la première application » auquel cas depuis le temps que je m’en tartine la gueule je devrais me trouver, à l’heure actuelle en couches culottes dans les allées du parc Monceau occupé à jouer aux billes.


    Bref tout ça pour te dire que je ne me trouvais pas dans une humeur à minauder des guimauves bleus-citrons.

    « -Pourquoi, je réplique donc ; je lui demande, moi, combien elle pèse la Balasko ?

    La figure du mioche se froisse.
    Du coup, bonne pomme, je me radoucie.

    « -1 mètre 87, nabot ! Et je commence à peine ma croissance !».

    Y se marre, pas bégueule, il s'apprête à lâcher sa vanne.

    « -Non, parce qu’il parait que les grands mecs ont des grandes queues.

    Je ne l’ai pas vue venir celle là, pas du tout ! Le jour de ce foutu jugement dernier je suis certain que la Pierrette me la sortira encore histoire de rigoler un dernier coup.

    «- Il vaudrait mieux pour toi que ça soit une légende urbaine, loupiot ; je lui balance ; parce que sinon c'est un drôle de zizi d'oiseau mouche que tu dois trimballer dans tes calcifies ! Pas besoin de poche kangourou, un étui à sifflet et t’es à l’aise ! "

    Scié le mouflet !

    Non mais oh, qui on est ? On ne va pas se laisser marcher sur nos Pradas par des nains de jardin.

    Y sont incroyables les gosses de nos jours!

    ZOB-SE-DES !

    Bientôt ils vont se pointer en boite avec un mètre de charpentier et te mesurer le boa dés que tu débarques !

    On n'était pas comme ça à leur âge ?

    On était pire tu crois ?

    Bon ce n’est pas que je m'ennuie mais je vais mater la qutrième saison de « Gossip Girl ». Ciao amore! You know, you love me! XO, XO.»



    Quand je vous disais que mes nuits sont plus belles que vos jours……….