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Flashbacks - Page 9

  • " Chronique d'un dépucelage programmé." ( 1 )

    "Bien avant les jours et les saisons."


    zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzvania-.jpgJe le croisais à Rome au printemps dernier.
    Il traversait le hall fastueux d’un palace, l’air faussement détaché, presqu’hautain, tenant par le bras une grande poupée Russe, sans doute l’un de ces innombrables aspirant mannequins ayant profité de la chute du mur pour enjamber de leurs pattes faméliques les vestiges du Marxisme, et qu’il escortait égarée et dolente, telle une somnambule . Lui, le regard dissimulé derrière des lunettes d’aviateur, allait d’un pas de plus en plus large, brutal, hâtif à mesure qu’il s’approchait des portes, un pas d’idole descendue parmi la plèbe, pleine de répugnances et de craintes ingrates, soucieuse de passer inaperçue et dans le même temps susceptible de se chiffonner dés lors qu’elle n’était pas reconnue, abordée, flattée.

    Il avait bien tort de s’en faire.

    De toutes les ombres indifférentes et silencieuses glissant sur les marbres d’un sol scintillant des gemmes qu’y projetait sur un rythme paisible de carrousel, un magnifique lustre de Murano – celui la même choisi par Visconti pour figurer dans la célèbre scène de bal concluant son « Guépard » -, j’étais bien la seule à me souvenir de son nom.

    Le premier saltimbanque d’une longue liste de charmants baladins.

    Mon premier amant.

    Quinze ans s’étaient écoulés depuis que nous nous étions quittés dans une paix armée annonçant une guerre qui finalement n’aurait pas lieu. Durant ces quinze années, l’adolescent effronté auquel il avait appris les ruses de l’amour s’était changé en homme revenu de tous les plaisirs et de toutes les impostures.
    Lui, après avoir connu la gloire passagère d’un rôle vedette au théâtre puis au cinéma, avait lentement sombré dans l’humiliation des soupes télévisuelles.
    Je savais pour l’avoir lu dans la presse qu’il tournait pour la R.A.I, l’une de ces interminables séries mélo-raclette dont, l’Italie, ce tremplin à secondes carrières pour les comédiens qui en France n’en ont pas eut de première, est friande. Je n’avais pas envisagé que nous pourrions nous rencontrer et moins encore qu’il ne me reconnaitrait pas.
    Car s’il me frôla de sa manche, s’il tourna, un instant vers moi, un visage ennuyé d’altesse bousculée, son absence de réactions laissait clairement entendre que mon sourire tout de même un peu ému, l’expression plus interrogative que surprise de mon regard, n’avivaient aucune étincelle dans sa mémoire.
    J’avais été un minet, entre autres, dans son lit de jeune séducteur. Je n’étais plus qu’un passant anonyme à ses yeux fanés de vieux beau.
    Du reste, comment lui en vouloir alors que j’avais oublié moi-même la moitié des garçons avec qui j’avais couché ? Et si néanmoins mon orgueil se froissait au spectacle de ce discrédit, il me fallait admette que je me rappelais cet homme, au demeurant très oubliable, uniquement pour lui avoir accordé le privilège, dont il ne mesura pas plus que moi l’importance, de me déberlinguer.

    L’été 93, j’allais sur mes 16 ans, pressé de les atteindre sans qu’il y ait de raison particulière à cela. J’aimais ce chiffre rond comme la tête d’une clé dont je pensais qu’elle me donnerait accès à toutes les libertés qu’en fait je m’octroyais déjà.
    J’avais passé Juillet à me dorer au cap Martin, avec mes grands parents, je suais, Aout, pratiquement abandonné de tous dans un Paris qui me faisait penser à la Roumanie tant il pullulait de touristes venus de l’Est.
    David, mon meilleur ami, mon presque frère, séjournait à Milan chez sa mère. Sandra, notre fag hag atitrée, était allée se perdre sous les mélèzes de Monêtier-les-Bains. Papa travaillait en Afrique du Sud. L’ainée de mes tantes, Liouba croisait quelque part entre Grèce et Corfou. Sa cadette, Stassia enceinte jusqu’aux yeux ne quittait plus son lit. A Autheuil on rénovait la toiture après qu’une tempête l’ait arrachée.


    Arthur avait 3 ans.

    Restait Sasha, ma tante benjamine, coincée en ville par les répétitions d’une pièce dans laquelle elle avait obtenu le seul rôle consistant de son obscure carrière.
    Débarrassée de ses moutards, expédiés chez leurs pères respectifs, la ravissante se montra ravie de me « recouillir » comme elle le disait en riant.
    Nous nous étions toujours parfaitement entendus aussi notre cohabitation se déroula-t-elle à ravir.
    Sasha me laissait libre comme l’air, je feignais en échange de ne pas remarquer que le joli garçon, tout embaumé d'un virevoltant parfum de framboises, de fleurs d'amandier et de clair de femme, assis à la table du petit déjeuner n’était pas le même que celui de la veille.
    A part tenir le compte des amants de la belle, je ne me trouvais pas grand-chose à faire n’étant à l’époque intéressé par rien, jusqu’au jour ou je me découvris un gout irrésistible pour le théâtre après que le principal partenaire de ma tante, en compagnie duquel nous avions pris un café, à la terrasse des « Deux magots », m’eut trouvé charmant.

    « - N’y pense même pas, Stan!, avait grogné la louve prête à déchiqueter le bel impertinent pour l'honneur d'un louveteau qui n'en demandait pas tant.

    Staniland avait rit de son grand rire aboyant et qui sonnait affamé, m’avais adressé l’imperceptible clin d’œil de celui qui a compris et qui ne dit pas non, tandis qu’il jurait sur ses grand dieux et sur la tête de Sainte Jeanne Moreau que bien évidement, il n’y pensait pas.

    Qu’importe puisque j’y pensais pour deux.

    Vigoureuses et sombres, les vapeurs d’une sexualité avide nimbaient ce jeune trentenaire aux traits réguliers et aux cheveux ras, d’une lumière sans indulgence, voire même cruelle, par laquelle je me laissais hypnotiser immédiatement, songeant que si mes appétits croissants n’avaient eut pour l’instant d’autre défouloirs que quelques innocents tripotages ou suçotages dont David s’était montré la victime extasiée, ces appétits trouveraient dans les leçons d’indécence délivrées par un professeur de cette qualité, de quoi se repaitre dans toute la barbarie qu’ils appelaient.

    Je baratinais donc Sasha pour qu’elle me laissât l’accompagner au théâtre, ce à quoi elle consentit après qu’elle eut à son tour baratiné le metteur en scène auquel elle assura que je l'idolâtrais quand j’ignorais jusqu’à son nom, que je me passionnais pour le théâtre , alors qu’abonné par ma grand mère aux matinées du Français j’en profitais pour y rattraper mes heures de sommeil et qu’en sus je pourrais rendre tout un tas de petit service susceptibles de simplifier la vie à une troupe autant accablée par la chaleur que par la noirceur cinglante d’un texte aux allures de cortège funéraire.

    Et c'est ainsi mes biens chers frères, que je devins le factotum d’une bande d’illustres comédiens occupés à servir la prose cambrée dans une cruelle absence de pitié d’un auteur qui aimait les garçons au point de désacraliser « Les jeunes filles », comédiens me trouvant tous "tellement chou","tellement trognon" dans mes petits shorts d’été que je retroussais aussi haut que possible sur mes jambes halées, histoire de donner de la motivation, si encore il en avait eut besoin, à celui ,que parmi eux, j’avais froidement choisi comme première victime de mes instincts cannibales et qui quelques rides plus loin ne me reconnaitrait pas.

  • "The Hellbound Heart. "

     

    Février 1998

    zzzzzzzzzzzzzzzzz-fxm-09.jpgDernier soir à Londres.

    Je ne connais pas la ville ; je n'ais pas désiré la connaitre.

    J'ais vécu en réclusion, en terre chagrine, j’ais vécu courbé sur ma blessure pendant les trois semaines qu’à duré mon stage de formation dans un grand hôtel de la capitale. Chaque soir, je regagne ma chambre exigüe, une bouteille de Vodka planquée sous le revers de ma veste.
    Je bois jusqu’à sombrer.
    Longtemps avant que le film « C.R.A.Z.Y » ne remette le titre à la mode j’écoute en boucle « Space oddity ».

    « Here am I floating round my tin can
    Far above the moon
    Planet earth is blue
    And theres nothing I can do
    .”



    Le solo de basse me bouleverse, m’électrise.

    Franck m’a fait découvrir, le morceau, l’album et toute l’œuvre de David Bowie, de « We are hungry men » à « Strangers when we meet » ; de “Song for Bob Dylan” à “Dead man walking”.

    Je pense à Franck, j'entre dans l'éternité d'un mauvais rêve.
    Je pense à Franck, je pleure en silence des torrents de désespoir.
    Je pense à Franck, je dérive dans un univers de foetus ou seul me parviens le timbre ironique de l'homme aux yeux vairons.

    "Ground control to major Tom
    Your circuits dead, theres something wrong
    Can you hear me, major Tom?
    Can you hear me, major Tom?
    Can you hear me, major Tom?
    Can you
    ...."




    J’ai dix neuf ans et un premier chagrin d’amour.

    Si j’en réchappe, je vire casaque.

    Juré craché.

    Les hommes sont des rats, des cancrelats, des cloportes, Franck un enculé mondain de batard de sa mère la pute qui suce des queues d'éléphants dans le Bronx.


    Dernier soir à Londres, donc.

    Mon responsable de stage une longue et souple liane aussi distinguée qu’une caricature de Butler me convoque dans son bureau. Il me remet son rapport, un dithyrambe plus fleuri qu’un cimetière à la Toussaint soulignant mon sérieux, ma ponctualité, mes excellentes manières, ma maitrise de la langue Anglaise et passant pudiquement sur mes yeux rouges, mon haleine de Fennec, mes absences, mes silences obtus, la rudesse avec laquelle je me tiens à l’écart du groupe.


    De deux choses l’une, soit le mec est amoureux, soit il est réellement très gentil.

    Avant que je ne prenne congé, il me propose de fêter mon départ par une tournée du gay London en sa compagnie et celle d’un petit groupe de ses amis.
    Etant donnée la teneur du rapport dont il m’a gratifié, je ne me sens pas le cœur à refuser, alors même que la perspective de me retrouver confrontés à des désirs masculins , fussent ils plus Britanniques que les pierres bleues de Stonehenge, me donne la nausée.

    22 heure sonnent lorsque nous commençons la course aux chapelles de Soho.
    J’apprends, à l'occasion, que Soho est l’abréviation de South of Houston.
    Je suis bien content.
    Me voici moins bête !

    Les amis de Iann, mon responsable, sont charmants, bien élevés et plus fades qu’une salade de poireau sans vinaigrette. Ils me parlent de Paris et de leurs amants Français avec des tremolos émus dans la voix. Il semblerait que la bite Gauloise soit fort prisée Outre Manche en dépit de la réputation d’hygiène douteuse qui je ne sais pour quelle raison, nous colle à la peau.
    Le bar ou nous nous rendons diffuse une musique un peu datée, un mélange entrainant de pop Britannique et de disco latino à la sauce Miami.
    Ca ressemble au son des regrettés Stock Aitken et Waterman, ça en a les couleurs fluo, ce gout appuyé, poisseux de bonbons « Quality Street » lorsque sous la croute de chocolat coule le caramel pâteux comme de la mélasse et la saveur douceâtre de la pate d’amandes. Les synthés saturent, les boites à rythme répondent à d’autres boites à rythme, les chanteuses miaulent. Ca martèle dans toutes les tonalités possibles et imaginables le même malheureux accord.

    C’est à n’en pas douter du Stock Aitken et Waterman.


    Du reste, la tenancière de cette première escale, visage de pierrot lunaire lisse et froid dont le blanc cru se teinte à peine d’une onde de bleu porcelaine sous une énorme choucroute platine rigide comme du carton, ressemble étonnamment à Divine.
    En dépits des efforts de mes guides, je parviens difficilement à me glisser dans l’ambiance. Je souris par habitude, je réponds aux questions que l’on me pose par politesse, je regarde les garçons parce que les garçons me regardent. La soirée, bien que je n’en attende pas grand-chose, me parait morne, décevante.

    Alors je bois.
    Comme un véritable Anglais.
    Sans gout et sans modération.


    L’alcool aidant, peu à peu je me détends.
    Je me surprends même à sourire à un joli blond dont le profil ciselé de camée antique évoque le Tadzio de « La mort à Venise » tel que le fantasma Visconti dans ce film grotesque qu’il tira de la nouvelle de Thomas Mann.
    Le garçon me regarde sans dégout mais ne m’aborde pas.
    Je ne l’aborderais pas davantage .
    Parce qu’il n’est pas Franck mais aussi parce que je refuse de quitter la Grande Bretagne avec dans mes bagages le regret d’une chair fondante comme un scone au beurre frais, la nostalgie de baisers au piquant d’oranges amères.


    Du reste , nous levons rapidement l'ancre et souquons vers la taverne voisine. L’ambiance y est plus calme, plus chaude, plus intime ;la clientèle plus âgée, chic et bourdonnante de secrets d'alcôves royales .
    Une voix noire feule aux accents d'un tango.


    "Amado mio , love me forever...."


    Il semble que toutes les personnes présentes portent le même parfum, à moins que celui-ci ne soit diffusé par la ventilation, tant l’atmosphère est saturée d’un fleuri-épicé, une symphonie enlevée par une interprétation originale de la vanille, de l’œillet, du géranium bourbon qu’accompagnent, telle une pluie de croches sur une partition, les vibrations courtes mais tenaces du patchouli, de la muscade, de la cannelle et du poivre.

    L’odeur des vieux comptoirs Anglais : Goa, Surat, Madras, Calcutta.


    Le patron accueille mes compagnons comme s’il recevait « Queen Mom » en personne. La petite trentaine, il est très beau et de toute évidence ne l’ignore pas. Il me parle dans un Français maladroit, m’offre un mauvais champagne. Il me propose de l’accompagner à l’étage dans ses appartements privés. Je lui montre l’alliance que m’a donné Franck lorsqu'il pensait m'aimer et que je n’ai put me résoudre à balancer dans la Seine ou la Tamise. Il me dit qu’il s’en fiche, qu’il n’est pas jaloux.

    En Angleterre comme en France, les hommes dédaignés vous servent toujours les mêmes malheureuses ,pitoyables répliques.

    L’heure tourne et ma tête.
    Je me sens de mieux en mieux.
    L’alcool, la nuit, les désirs que j’allume, le dépaysement, l’éclat de mes dix neuf ans ; il me semble mais un peu tard, que Franck n’existe pas, qu’il n’a jamais
    existé.

    Sans doute abusés par mon look cuir–acier et mes fabuleuses santiag en croco de chez Sartore, les britishs m’entrainent terminer la nuit dans une boite SM sur Old Compton Street.


    Je crisse comme un vieux pneu sur du gravier. Même à Paris je n’ai jamais mis les pieds dans un club de ce genre.

    L’endroit décoré de guirlandes de lumières rouges, de chaines, de paires de bottes à éperons, de dessins pornographiques sent le Poppers, le sperme, l’urine, la bière aigre.

    Un nain masqué tient le vestiaire.
    Tout hérissé de piques de métal, le barman ressemble au Pinehead du « Hellraiser » de Clive Barker.

    L’enfer des Cénobites s’ouvre à moi.


    La plupart des hommes présents s’ils ne sont pas laids, le cachent soigneusement tant ils sont tatoués, percés, scarifiés. L’un d’eux porte un python albinos autour du cou et des lentilles blanches opaques qui lui font des yeux sans pupilles. Constamment, il darde de sa bouche noircie par les fards une langue rouge et épaisse, fendue par le milieu en deux parties effilées.

    Je constate , sans même me marrer, que, tant qu’a faire je préférerais encore rouler une pelle au reptile.

    Etrangement la fascination l’emporte sur la répulsion.
    Je songe que me voilà exactement à ma place, parmi la fange, la crasse, l’ordure, les relents de vice et de pourriture.
    Franck le savait bien puisqu’il m’a jeté comme une vieille pelure.
    Je ne suis digne que de ce qui est vil et bas.
    Loin de m’indisposer cette prise de conscience me libère.
    L’'inquiétude laisse place à la sécurité, le mystère à la familiarité, le trouble à la confiance.
    Je baguenaude d’un pas léger, presqu’aérien dans les méandres de cette nouvelle Géhenne.

    Je visite, je m’instruis.

    Au fond d’une alcôve, derrière un rideau de perles translucides on aperçoit, affalé sur une bergère sans âge, un radassier de bordel me semble t il, une créature d’un volume inimaginable, Jabba le Hunt, un tas informe de chairs jaunâtres tavelées de pourpre sur lesquelles des originaux vont se soulager comme ils le feraient dans un urinoir.
    Dans la niche voisine, un très jeune garçon au corps d’une finesse de Saxe est exposé au pilori, la tête et les mains prises dans un carcan de bois, le cul ouvert offert.
    L’envie me prend de le rejoindre, de m’en amuser comme d’un jouet, d’en jouir comme s’il n’était pas tout à fait humain.
    Seule la peur de l’abime m’en empêche.


    A dix neuf ans, déjà, je ne connais que trop bien ce processus d’autodestruction qui par périodes enclenche ses rouages dans mon subconscient, lorsque la chute me semble si proche, à dire vrai souhaitable et en partie souhaitée, qu’elle parait inexorable.

    Alors que je regagne le comptoir, un garçon s’interpose entre mes compagnons et moi. Torse nu, il porte des jeans clairs, des sandales de moine Franciscain. Il a la beauté Luciférienne d’un jeune Terence Stamp, au cou une large cicatrice vermeille aux contours tuméfiés, au poing droit, enroulée jusqu’en haut de son poignet une large chaine d’acier aux maillons plats. Il me regarde avec des yeux inhumains tandis qu’il s’avance et me dépasse. Il pénètre dans la back room et sans réfléchir je le suis entre les murs rouges ainsi que Pharaon, les hébreux.


    Dans une obscurité totale il me colle aux parois froides et rugueuses, dégage mon cou, me garrotte de sa chaine. Les anneaux écrasent ma pomme d’Adam, compriment ma jugulaire. La douleur m’envahit de sa lumière écarlate. Le souffle me manque.
    Les vers d’Apollinaire tournoient comme de folles lucioles dans mon esprit.

    « Un soir de demi-brume à Londres
    Un voyou qui ressemblait à
    Mon amour vint à ma rencontre
    Et le regard qu'il me jeta
    Me fit baisser les yeux de honte
    »



    Je vais mourir assassiné dans un club miteux du cœur de Londres avant même d’avoir connu l’amour monstre.


    Ca va jaser dans la famille !

    D’un coup sec mon bourreau tire sur la chaine.
    Mon corps bascule vers l’avant.
    Je tombe à genoux.
    Si je meurs, c’est de plaisir.

    Une éternité plus tard, je retrouve mes compères.
    J’ai la lèvre fendue, des meurtrissures bleues sur la gorge et la nuque, au visage un air de défi, au cœur plus l’ombre d’un chagrin d’amour.

     David Bowie: " Space Odity"


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